Abdelkrim Benatiq, secrétaire général du Parti TravaillisteLe Parti Travailliste tient, ce dimanche à Rabat, un meeting de mobilisation pour les femmes. Le parti de Abdelkrim Benatiq compte sur la présence de plus de 6.000 femmes issues de toutes les régions du Maroc. Le Parti Travailliste ambitionne de refaire l'exploit de décembre dernier en appelant à une grande manifestation de mobilisation des femmes pour les élections législatives du 7 septembre 2007. Selon Abdelkrim Benatiq, secrétaire général de ce parti, ce meeting, en préparation depuis janvier dernier, s'inscrit dans le plan d'action du PT qui considère les jeunes et les femmes comme étant des «axes prioritaires» de ses efforts de mobilisation pour une massive participation aux prochaines échéances. «Nous voulons encore une fois démontrer qu'il est toujours possible de mobiliser au sein de la société et surtout parmi les jeunes et les femmes», affirme M. Benatiq qui ajoute qu'«il faut développer une culture de proximité et d'encadrement». Pré-campagne électorale? «Pour nous, la mobilisation doit se faire tout le temps. Il ne faut pas attendre les élections ou les congrès nationaux pour commencer à s'agiter. Nous entreprendrons les mêmes démarches même après les élections de 2007», déclare Abdelkrim Benatiq qui tient à rappeler que la mobilisation dont il est question est prévue dans le programme gouvernemental. Comment un parti, né il y a à peine quelques mois, arrive-t-il à trouver les moyens d'organiser de telles grand-messes ? Le patron du Parti Travailliste répond que la procédure est simple puisque ce sont les candidats de cette formation dans chaque région qui se chargent des frais de déplacement des militants. Il précise toutefois que la loi sur les partis politiques a omis de stipuler que les subventions publiques doivent également bénéficier aux partis politiques qui organisent de tels meetings et non uniquement sur la base du pourcentage des suffrages obtenus. Le meeting de dimanche, organisé à partir de 15 heures à la salle Ibn Yassine, sera marqué par une forte présence des femmes sahraouies, mais aussi par les allocutions de plusieurs anciens combattants et résistants, indiquent les responsables du Parti Travailliste. D'ailleurs, l'on apprend que ce parti, dirigé par un ex-ministre USFP, est en train de mettre les touches finales au processus de choix de ses candidats. «Actuellement, nous avons déjà accrédité près d'une quarantaine de candidats et nous avons essayé de recruter des gens connus pour leur intégrité, politiquement crédibles avec une présence sur le terrain», déclare Abdelkrim Benatiq qui ajoute que son parti apportera son soutien, là où il n'aura pas de candidats, à ceux des partis démocrates et particulièrement de toute la famille de la gauche marocaine. En décembre dernier, le Parti Travailliste avait organisé un meeting de mobilisation à destination des jeunes avec la participation de plusieurs jeunes figures et leaders politiques : Mohamed El Gahs, Toufik Héjira, Nabil Benabdallah, Mohamed Sassi, Mohamed Aujjar en plus de Aziz Akhennouch en sa qualité de jeune entrepreneur. Le Parti Travailliste, en réunissant plus de 8.000 jeunes voulait apporter «la preuve que le camp démocratique et moderniste est capable de mobiliser» et apporter également «un démenti à ceux qui affirment que les jeunes se sont fâchés, de manière définitive, avec la politique», commentait M. Benatiq à l'époque. Le PT est l'un des nouveaux partis de la gauche qui prendra part aux prochaines élections pour la première fois aux côtés, entre autres, du PADS (Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste).