Le Parti travailliste a réussi son pari en réunissant plusieurs milliers de femmes en meeting, dimanche 18 mars à Rabat. L'objectif, selon les responsables du PT, est de mobiliser pour les prochaines élections. Le Parti travailliste a réussi son deuxième pari, diman-che à Rabat, avec la tenue d'un nouveau meeting de mobilisation pour les femmes. Selon les responsables de ce parti, près de 6.700 femmes y avaient pris part alors que la salle Ibn Yassine n'avait pu être ouverte à plusieurs autres centaines pour des raisons de sécurité. Plusieurs personnalités avaient animé ce meeting dont Noureddine Ayouch, président de l'association «Daba 2007», Nouzha Skalli, députée et membre du bureau politique du PPS, en plus de Mounia Chafik, militante associative et membre de l'instance exécutive du PT. «A vrai dire, nous ne faisons pas de campagne électorale, mais nous essayons de mobiliser pour une participation massive aux prochaines élections», affirme Abdelkrim Benatiq, secrétaire général du Parti Travailliste. Ce dernier explicite mieux son propos en affirmant qu'il ne fallait pas laisser le champ à deux «grandes franges de la scène politique qui ont leur clientèle habituelle : les corrupteurs et les islamistes». «Car, ajoute-t-il, si les premiers et les deuxièmes sont sûrs de leurs "bases", il n'en va pas de même avec le reste des électeurs qui constituent l'écrasante majorité». Abdelkrim Benatiq fait également un rapprochement entre les corrupteurs et ceux qui recrutent des jeunes pour des actions terroristes. «Les uns et les autres défendent leurs intérêts mais contribuent à fragiliser dangereusement la société», affirme-t-il. Le meeting de dimanche dernier sera suivi par d'autres actions de mobilisation au niveau des régions selon un programme établi par le Parti Travailliste, mais aussi pour préparer les prochaines élections. Abdelkrim Benatiq, patron d'un parti politique «âgé» de quelques mois à peine, répond à ses détracteurs politiques ouvertement gênés par l'organisation de telles manifestations. «Nous sommes 30 millions de Marocains et le marché, si j'ose dire, est assez porteur pour que chacun y trouve une place», répond-il non sans ironie. Il affirme qu'il est incohérent que des rivaux politiques «ressortent aujourd'hui la litanie du Makhzen et du parti clandestin alors qu'il y a à peine près d'un an ils déclaraient morts le premier et le deuxième avec l'avènement de Sa Majesté le Roi Mohammed VI». En décembre dernier, le Parti travailliste avait organisé un premier meeting de mobilisation destiné aux jeunes avec la participation de plusieurs jeunes figures et leaders politiques : Mohamed El Gahs, Toufiq Hjira, Nabil Benabdellah, Mohamed Sassi, Mohamed Aujjar en plus de Aziz Akhennouch en sa qualité de jeune entrepreneur. Le Parti travailliste, en réunissant plus de 8.000 jeunes voulait apporter «la preuve que le camp démocratique et moderniste est capable de mobiliser» et apporter également «un démenti à ceux qui affirment que les jeunes se sont fâchés, de manière définitive, avec la politique», commentait M. Benatiq à l'époque.