L'Indice du coût de la vie a régressé de 0,1% en janvier dernier Suivant la tendance à la baisse amorcée à la fin de l'année dernière, l'Indice du coût de la vie (ICV) a enregistré, au cours du mois de janvier 2007, une régression de 0,1% par rapport au mois précédent. Selon les derniers indices fournis par le Haut commissariat au Plan (HCP), cette variation est due au recul de l'indice des produits alimentaires de 0,3% et d'une légère hausse de 0,1% de l'indice des produits non alimentaires. Par comparaison avec le même mois de l'année précédente, l'ICV a progressé de 2,7% le mois dernier. Cette variation est le résultat de la progression aussi bien de l'indice des produits alimentaires, que celui des produits non alimentaires, soit respectivement 3,3% et 2,3%. Par groupes de produits, c'est l'habitation qui a enregistré la plus importante hausse, avec 4,2%, loin devant les autres groupes de produits non alimentaires. Ainsi, l'indice des « Loisirs et culture » a évolué de 0,9% et celui du groupe « Transports et communications » a progressé de 2,5%. De même, l'indice du groupe des produits de l'habillement s'est élevé à 1,2%, celui des équipements ménagers 2%, des soins médicaux (1%). Pour les autres biens et services, la variation a été de 1,6%. La répartition de cette variation par villes montre, quant à elle, que l'Indice du coût de la vie a progressé notamment à Laâyoune et a reculé pour la ville d'Agadir. Ainsi, les indices mensuels par ville ont connu des variations allant de -0,8% à +0,9%. Les taux d'accroissement mensuels les plus élevés ont été enregistrés à Laâyoune (+0,9%), Oujda (+0,8%) et Marrakech (+0,7%), et les baisses les plus importantes à Agadir (-0,8%) et à Casablanca (-0,5%). Par ailleurs, le recul de l'Indice du coût de la vie au cours du mois de janvier dernier s'inscrit dans la propension à la baisse enclenchée à la fin de l'année dernière, en rupture avec la tendance haussière qui est la caractéristique de 2006. En effet, l'ICV a enregistré, au cours du mois de décembre 2006, une régression de 0,6% par rapport au mois précédent. Cette variation est le résultat de la baisse de l'indice des produits alimentaires de 1,3% et d'une légère hausse de 0,1% de l'indice des produits non alimentaires. Comparé à son niveau au même mois de l'année précédente, l'Indice du coût de la vie du mois de décembre 2006 a progressé de 3,3%. S'agissant de l'indice annuel, il a dépassé le seuil de 3% pour la 1re fois depuis 10 ans, en enregistrant au terme de l'année 2006, une progression de 3,3%. Celle-ci a concerné aussi bien l'indice des produits alimentaires que celui des produits non alimentaires, soit respectivement 3,9% et 2,9%. Avec une progression de 8,9%, le groupe « Transports et communications » se détache des autres groupes de produits non alimentaires dont la progression s'inscrit dans une fourchette allant de 0,8% pour les « Soins médicaux » à 2,4% pour le groupe « Autres biens et services ». L'indicateur de Bank Al-Maghrib L'évolution des prix à la consommation est suivie au Maroc à l'aide d'un indice du coût de la vie qui est très sensible aux fluctuations des prix des produits alimentaires. Dans le cadre de l'affinement de ses instruments d'analyse des prix pour les besoins de la politique monétaire, Bank Al-Maghrib, à l'instar des autres banques centrales, a élaboré un indicateur de l'inflation sous-jacente. Le principe de construction de cet indicateur consiste à confectionner, à partir de l'indice des prix à la consommation, un autre indice qui ne tient pas compte des chocs transitoires sur les prix et retrace, de ce fait, la tendance fondamentale de l'inflation. L'indicateur de l'inflation sous-jacente a été choisi sur la base d'une étude comparative en tenant compte d'un ensemble de critères (robustesse et absence de biais, disponibilité de cet indicateur en même temps que l'ICV, crédibilité et vérifiabilité). Il est calculé selon la méthode de l'exclusion. Ainsi, ont été exclus de l'indice du coût de la vie calculé par le HCP, les prix des viandes, des poissons frais, des légumes et fruits frais, ainsi que ceux du sucre, des tabacs et des transports privés.