En Espagne, l'ETA, l'Organisation séparatiste basque, a revendiqué l'attentat du 30 décembre à Madrid. Une réponse, pour l'ETA aux obstacles dressés par le Gouvernement au processus de paix. Le cynisme de l'ETA ne connaît aucune limite, c'est ce que montre le communiqu é diffusé par l'Organisation via le journal basque Gara. Un message qui n'a surpris personne. L'ETA émet tout d'abord une revendication de l'attentat à la voiture piégée commis dans le parking de l'Aéroport de Madrid le 30 décembre, une revendication paradoxalement assortie d'un avis de poursuite du cessez-le-feu déclaré en mars dernier. Quant aux deux Equatoriens enterrés sous les décombres du parking, l'ETA se décharge de la responsabilité de leur mort sur le Gouvernement. L'Organisation affirme ne pas avoir voulu causer de victimes. Elle savait pourtant ce qu'une demi tonne d'explosifs allait causer comme dévastation, réplique-t-on à Madrid. Concernant la poursuite de la trêve, les autorités espagnoles ne se font pas d'illusions, sachant que l'ETA décidera à sa guise de la respecter ou non. Le cessez-le-feu est en tout cas considéré comme invraisemblable dans la mesure où il sera peut-être ponctué d'attentats. C'est ce que les terroristes laissent entendre en prévenant qu'ils répondront aux agressions commises par le Gouvernement à l'encontre de la Nation basque, une allusion aux arrestations des membres de l'ETA qui se sont poursuivies pendant la trêve. Batasouna, le Parti radical proche de l'Organisation, serre les rangs derrière l'ETA. Son engagement à défendre l'indépendance par des voix exclusivement démocratiques et pacifiques n'a donc plus aucune validité. Notons que deux membres présumés de l'organisation ont été interpellés ce mercredi dans le sud de la France. Aucun lien formel ne semble pour l'instant lier ces suspects à l'explosion qui a fait deux morts à l'aéroport de Madrid.