Des adolescents cagoulés ont mis le feu au véhicule samedi soir avec des personnes toujours à l'intérieur Aucun bus ne circulait dimanche à Marseille après l'incendie d'un bus la veille dans lequel une jeune femme a été grièvement blessée. Les chauffeurs ont tous décidé de se mettre en grève alors que des adolescents ont mis le feu au véhicule samedi soir avec des personnes toujours à l'intérieur. Une jeune femme brûlée à 60% se trouvait toujours entre la vie et la mort dimanche. Le bus a été pris dans un "vrai guet-apens", a estimé le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire. Selon les premiers témoignages de passagers et de la conductrice, le bus, assurant la liaison entre le centre-ville et les quartiers nord réputés difficiles, aurait été attaqué une première fois dans son trajet aller, des jeunes gens tentant en vain de monter à bord. Ils auraient attendu au même arrêt que le même véhicule repasse en sens inverse, pour cette fois l'obliger à s'arrêter. A 21 h15, ces jeunes aux visages dissimulés dans leur capuche auraient forcé les portes du bus où se trouvaient une dizaine de personnes. I ls auraient ensuite répandu de l'essence avant d'y mettre le feu et de prendre la fuite, selon une source policière. Cet incident grave intervient un an après les débuts des violences urbaines en France. La semaine dernière, au moins sept autobus ont été incendiés, dont six en région parisienne, par des groupes de personnes encagoulées et parfois armées. Il n'y avait pas eu de blessés graves jusque là.