Professeur d'EPS au lycée qualifiant Lalla Meryem Agadir, arbitre de volley-ball et président de la jeune Ligue Souss Massa Drâa de volley-ball,Ahmed Boussedra aura été le principal artisan de la relance du volley-ball dans la région et de la création de la ligue. Voulez-vous d'abord nous décrire la situation initiale du volley-ball dans le Souss telle que vous l'avez connue dans les années quatre-vingts? Oracle Content & Collaboration Après avoir exercé un certain temps à Casablanca , je suis rentré à Agadir en 1986.À l'époque, j'étais l'unique arbitre de volley-ball dans le Sud (comme le fut d'ailleurs votre serviteur fin des années soixante-dix)et le seul club qui existait à cette époque-là était le Hassania d'Agadir qui évoluait en 2ème division et qui était obligé d'aller jouer à Beni Mellal, Casablanca, Youssoufia, Khouribga, El Jadida, Marrakech Il fallait donc faire quelque chose pour remédier à cette situation intenable .J'ai donc écrit à la Fédération Royale Marocaine de Volley-Ball (FRMVB) à ce sujet qui n'avait donné aucune suite à ma demande. Et qu'avez-vous fait ensuite ? En 1990, je suis revenu à la charge.J'ai donc contacté les clubs de la région pour les inciter à créer des sections de volley-ball .Tous mes interlocuteurs ont accueilli l'idée favorablement même s'ils disaient ne pas connaître grand chose à cette discipline sportive .Il est vrai qu'on ne s'intéressait qu'au foot à cette époque-là. Après la création de la Fédération Royale Marocaine du Sport Scolaire, des associations ont été créées dans les établissements secondaires. Je me suis dit alors : pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour relancer le volley-ball dans le civil.J'ai écrit une seconde fois à la Fédération Royale Marocaine de Volley-ball qui m'a donné son accord. Ensuite, j'ai demandé à mes amis des associations scolaires de m'apporter l'autorisation de leurs établissements respectifs. J'ai donc reçu les dossiers complets des associations des lycées Lalla Meryem Agadir, Houman Fetouaki Dcheïra, Anza Puis j'ai avisé la fédération qui a délégué le responsable des ligues pour assister à l'assemblée générale constitutive de la ligue Souss Massa Drâa de volley-ball. C'est alors que l'on se rendit compte qu'il y avait un obstacle d'ordre juridique. En effet,de par les textes réglementaires les régissant,les associations du sport scolaire diffèrent des associations du sport civile qui sont, quant à elles, régies par le dahir du 15 novembre 1958 et la loi 6-87 relative à l'EPS et aux sports. En effet, celle-ci sont d'office présidées par le chef d'établissement qui n'est pas élu comme dans le sport civil. Comment avez -vous résolu ce problème alors ? J'ai entrepris de nouvelles démarches auprès de certains présidents de clubs. Le premier fut M. Radif du Najah Souss qui a été vraiment le premier à nous avoir tendu la main. Ensuite, je suis allé voir M. Aderdourde l'USM Aït Melloul qui, tout en m'affirmant qu'il ne connaissait pas bien cette discipline, nous a donné aussi son accord. Puis je me suis rendu auprès des responsables de l'association de Jorf (Inezgane) dont le président nous a également donné son aval. Forts de ce résultat très positif, nous nous sommes mes collègues et moi à la constitution des équipes de ces nouvelles sections. Une fois cette étape terminée, nous avons tenu une assemblée générale constitutive qui a donné naissance à la Ligue Souss Massa Drâa de Volley-Ball dont j'assume actuellement la présidence. Vous avez donc commencé avec le minimum de clubs .Que s'est-il passé l'année suivante ? L'année suivante,deux clubs de Taroudant et d'Inezgane (le club de Jorf ayant connu des problèmes s'est retiré )sont venus renforcer notre effectif. Et grâce à Dieu, ça continue. Pour la saison 2006/2007, on accueillera le Chabab Houara (CCH) d'Oulad Teïma dans la province de Taroudant.