Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a démenti, vendredi, les informations relayées par l'organisation Human Rights Watch (HRW) à propos de l'«isolement abusif» du Belgo-marocain Abdelkader Belliraj. Elle a qualifié, dans une mise au point relayée par la MAP, d'«allégations mensongères» et de «fausses informations» le plaidoyer de l'ONG internationale pour Belliraj, avec un rappel des cas de Nasser Zefzafi et Taoufik Bouachrine. «HRW, en publiant ces allégations concernant ces trois détenus, cherche intentionnellement à nuire à la réputation du secteur et à propager une image erronée de la réalité des droits de l'Homme au Maroc et dans les établissements pénitentiaires en particulier», estime la DGAPR. Et de préciser que le détenu belgo-marocain, incarcéré à la prison locale Toulal 2, «est placé dans une cellule répondant à toutes les conditions nécessaires d'hygiène (éclairage, aération...), comme il bénéficie de son droit à la promenade quotidienne d'une heure, durant laquelle il exerce ses activités sportives». La DGAPR ajoute qu'Abdelkader Belliraj «bénéficie en outre de repas respectant le régime alimentaire qui lui a été prescrit par le médecin, tout en jouissant du droit de s'approvisionner en produits alimentaires à l'épicerie de l'établissement». Et d'ajouter que «ce détenu fait l'objet d'un traitement spécial lui permettant d'accueillir sa famille même hors des jours qui lui sont fixés, pour des durées plus longues» et de tous ses droits. La DGAPR ne précise pas toutefois si Abdelkader Belliraj vit en isolement depuis plus de trois ans. Un isolement que Human Rights Watch a qualifié d'«abusif», ce qui est en contradiction avec les normes des Nations unies sur le traitement des prisonniers. Vendredi, l'ONG a appelé à ce que «les prisonniers du Maroc [soient] traités avec humanité, ce qui implique des contacts quotidiens avec d'autres êtres humains».