Najlae Lhimer, la lycéenne marocaine qui a été expulsée de France en février dernier, a regagné la France le samedi. Alors que la jeune fille a repris les cours ce lundi matin dans son lycée professionnel à Olivet, dans la banlieue d'Orléans, de nouvelles révélations sont venues contredire son histoire qui avait suscité tant d'indignations et de polémiques dans toute la France. Pour rappel, Najlae Lhimer avait été reconduite au Maroc après s'être rendue à la police pour porter plainte contre son frère qui la battait. Elle est retournée en France le samedi 13 mars, grâce à un geste humanitaire du président Nicolas Sarkozy. "Je suis très heureuse et très stressée. J'attendais ce jour depuis trois semaines", a déclaré lundi matin, Najlae à l'entrée de son lycée. Avec son visa, elle est en voie d'obtenir ce qu'elle souhaitait, des papiers. C'est avec l'aide des plusieurs associations que Najlae Lhimer aurait monté une campagne médiatique pour pouvoir retournée en France. De l'avis de l'une de ses sœurs habitant à Oujda, interrogée par la radio Medi 1 dans son journal du dimanche 14 mars, Najlae n'a jamais été forcée à se marier. D'ailleurs "nous nous sommes toutes (les neuf sœurs aînées de Najlae) mariées avec l'homme de notre choix. Aucune d'entre nous n'a été contrainte", a-t-elle dit. La lycéenne serait légalement partie en France en tant que touriste d'après sa sœur. A son arrivée, elle a voulu y rester pour étudier. La famille l'a laissé faire et tout se passait bien entre elles. Bien qu'il n'y ait aucun conflit entre Najlae et ses sœurs au Maroc, elle n'a pas eu de contact avec ses proches son séjour à Casablanca. "On ne sait pas ce qui s'est passé. Les médias ont rapporté que son frère l'a frappée", a-t-elle indiqué au micro de Medi 1. "L'association RESF nous a empêché de la voir, expliquant qu'elle la prenait en charge. Nous n'avons pas pu entendre sa voix même au téléphone", a affirmée la sœur de Najlae. "Je pense que tout ceci est une propagande de la part des médias et de l'association, peut-être pour lui faire ses papiers", a encore lancé la sœur. En effet, la lycéenne avait déjà engagé une procédure pour l'obtention du titre de séjour, qu'elle n'avait pas eu. Et depuis le 24 novembre 2009, elle faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, ce qui a facilité son expulsion vers le Maroc. Enfin, il semblerait que Najlae ait portée plainte sous l'impulsion de son amie et la mère de celle-ci. "Cela fait cinq ans qu'elle est avec lui, il ne l'a jamais touché", a conclut l'aînée approchée par Medi 1. Les deux versions contradictoires sont troublantes. Najlae aidée par certaines associations (RESF, Ni Putes Ni Soumises, ...) a-t-elle manipulé les médias ? Comment peut-on parler de mariage forcé alors qu'elle n'avait que 14 ans à l'époque ? Les violences de son frère ont-elles commencé seulement en 2010, alors qu'elle est chez lui depuis 2005 ? L'école, les services sociaux n'ont-ils jamais eu vent du mauvais traitement durant tout ce temps ? Une chose est sûre, cette affaire médiatique a fait le bonheur de NPNS et du Président Nicolas Sarkozy. :: Ecouter le témoignage de la soeur de Najlae sur Medi1 (Aller directement à 515 sec pour écouter l'intervention)