L'Office fédéral de police criminelle allemande (BKA) aurait-il fait de la rétention de l'information, en 2016, à l'égard de la police de Berlin ? C'est ce que suggère le média allemand Der Tagesspiegel, qui affirme que des informations du Maroc au sujet du terroriste tunisien Anis Amri n'ont pas été transmises comme cela devait se faire. Citant cette source, Medias24 rappelle qu'Anis Amri était le terroriste qui aurait pris le volant du camion-bélier ayant foncé sur un marché de Noël à Berlin, le 19 décembre 2016 et faisant 12 morts et 67 blessés. Quatre jours plus tard, il a trouvé la mort lors d'un contrôle de police à Milan. Ainsi, Der Tagesspiegel indique que le bureau de la police criminelle de Berlin a découvert cette rétention quelques semaines après le drame, alors que des données précises avaient été fournies par la police marocaine au BKA, bien avant le passage à l'acte du terroriste. Plus que cela, ces informations «auraient permis à l'Allemagne d'éviter cet attentat meurtrier». Ces informations incluaient le numéro de téléphone d'Anis Amri et d'un autre extrémiste, de nationalité marocaine, qui a vécu en France avec le concerné. «Le Maroc avait également informé le BKA que Anis Amri partageait un logement à Berlin avec un Marocain, partisan du Front Al-Nosra, une branche d'Al Qaïda», ajoute Medias24, expliquant que le royaume a considéré le groupe du Tunisien comme «une cellule terroriste dangereuse».