Le Royaume du Maroc et la République fédérale de Somalie ont réaffirmé, vendredi, leur volonté commune de renforcer leur partenariat fondé sur une solidarité agissante entre les deux pays.    Examens rassurants pour Sofyan Amrabat après son violent choc jeudi avec Isco    Le souffle de l'Atlas dans une édition exceptionnelle au-delà de la mode, au cœur de l'identité et de la mémoire — Caftan Week, 26e édition : quand les montagnes deviennent couture, identité et beauté    Interpol : le nouveau président promet un renforcement de la coopération avec le Maroc    Sefrou : Le rappeur Pause Flow poursuivi en état de liberté    AIF Market Days 2025: Plus de 15,2 milliards de dollars d'intérêts d'investissement    ADM annonce la mise en service de la nouvelle autoroute Tit Mellil-Berrechid    Football : Al Omrane devient sponsor officiel des équipes nationales    Retraités du secteur privé : bienvenue chez les "nouveaux pauvres" !    Assurances : Les primes progressent de 7,2% à fin septembre    Médias : Rabat désignée capitale arabe de l'information pour 2026    La Somalie réitère son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc et salue l'adoption de la résolution 2797    Mondial 2026: Quels adversaires pour le Maroc ?    Le prêt paradoxal d'Anass Salah-Eddine, devenu indispensable au PSV    Les Lionnes bouclent leur préparation avant d'affronter le Burkina Faso    Nayef Aguerd de retour à la compétition samedi face à Toulouse    Elections: Deux projets de loi adopté en commission à la Chambre des représentants    The Moroccan Fair: un nouveau rendez-vous international pour les marques marocaines    Théâtre: «Daribat Al3ichq», quand la passion consume tout    Bourse de Casablanca : ouverture en grise mine    ONCF : un CA global prévisionnel de plus de 5 MMDH en 2025    Le Maroc et L'Espagne tiennent la prochaine session de la Réunion de Haut Niveau les 3 et 4 décembre à Madrid    Cours des devises du vendredi 28 novembre 2025    Fès-Meknès : Les dossiers brûlants sur la table du nouveau wali    Vladimir Poutine attendu en Inde pour une visite d'Etat les 4 et 5 décembre    Foot africain : Quatre clubs marocains en quête de victoires en interclubs ce vendredi    Foot féminin : Maroc–Burkina Faso en amical ce soir à Marrakech    CAN Maroc 2025 : le Maroc s'illustre aussi au sifflet    S.A. la Princesse Lalla Zineb préside l'Assemblée Générale de La Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfance    Somalia reaffirms support for Morocco's sovereignty over Western Sahara    Algerian journalist Saïd Bouakba faces trial for remarks on Eastern Sahara    Influencer Soukaina Benjelloun jailed pending trial in defamation case filed by ex-husband    Violence à l'égard des femmes: Cap sur une refonte de l'arsenal juridique    Fusillade à Washington: le FBI enquête sur un éventuel acte terroriste    En pleine tension en Ukraine, la France instaure le service militaire volontaire à partir de l'été prochain    Guinée-Bissau. Le général Horta N'Tam prend les commandes    ECOFEST : le Sénégal lance la première édition    SAR le Prince Moulay Rachid : « le Festival de Marrakech a inscrit le Maroc sur la carte des grands rendez-vous cinématographiques internationaux »    La Princesse Lalla Zineb préside l'Assemblée Générale de La Ligue Marocaine pour la Protection de l'Enfance    Le temps qu'il fera ce vendredi 28 novembre 2025    Italie : La justice milanaise requiert 11 ans de prison pour l'élu qui a assassiné Younes El Boussettaoui    France : Des responsables musulmans dénoncent «une instrumentalisation politique»    Algérie : Un journaliste arrêté pour avoir évoqué indirectement la marocanité du Sahara oriental    Marrakech : Le Français Lucas Philippe élu nouveau président d'Interpol    L'artiste Manal Benchlikha, nouvelle ambassadrice de FIAT au Maroc    Hajji : « Marrakech attire des cinéastes, producteurs et acteurs majeurs du cinéma international »    Nathacha Appanah remporte le prix Goncourt des lycéens    Démantèlement d'un réseau criminel de trafic international de drogues, 16 tonnes de « chira » saisies    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les sols marocains pas épargnés par le réchauffement climatique, selon le GIEC
Publié dans Yabiladi le 08 - 08 - 2019

Dans un rapport présenté ce jeudi, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat s'inquiète de l'érosion des sols et la surexploitation des ressources. Au Maroc, des solutions adaptées aux cultures locales doivent être mises en place.
Comment le réchauffement climatique impacte-t-il les terres dédiées aux cultures et à l'élevage et, a contrario, comment les pratiques agricoles et la déforestation influent-elles sur le climat ? Comment ces impacts se traduisent-ils sur la sécurité alimentaire ? Tels sont les enjeux auxquels s'est intéressé le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Dans ce sens, un rapport scientifique a été dévoilé ce jeudi 8 août, sur «les changements climatiques, la désertification, la dégradation des terres, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres», indique Le Monde.
Long de 1 200 pages, ce document réunit une centaine de chercheurs originaires de 52 pays. Pour la première fois, une majorité d'auteurs de pays en développement y ont participé. Parmi eux, la Marocaine Fatima Driouech, ingénieure, ex-cheffe du Centre national du climat à la direction de la météorologie nationale et coprésidente du groupe de travail sur les bases scientifiques physiques du GIEC.
«Le rapport a fait l'évaluation de toute la littérature scientifique sur le changement climatique, la désertification, la dégradation et la gestion durable des terres, et les flux de gaz à effet de serre. Il souligne l'importance de prendre des mesures très rapidement pour contrer les effets de la désertification, de la dégradation des terres et du changement climatique afin de préserver les sols et les terres, de limiter la désertification et d'assurer une meilleure sécurité alimentaire», nous dit Fatima Driouech depuis Genève, en marge de la présentation du rapport du GIEC.
La réduction des ressources en eau, une plaie pour l'oasis de Figuig et la vallée du Drâa
Le rapport prévoit au Maroc une augmentation de la charge en sédiments en raison de la réduction des précipitations, couplée à une hausse des processus d'érosion des sols hydrologiques et éoliens, conséquence directe des sécheresses dans les zones arides. «L'impact de l'augmentation des fortes précipitations et de la température sur l'érosion des sols devrait être modulé par les pratiques de gestion des sols, la saisonnalité des précipitations et la couverture végétale», soulignent également les auteurs.
«De façon générale en Afrique du Nord, des changements se font déjà ressentir. Au Maroc, l'empreinte du changement climatique se traduit par l'augmentation des vagues de chaleur et des températures, en termes de fréquence, d'intensité et de durée», commente Fatima Driouech. «La région méditerranéenne connaît une hausse de la sècheresse, sans compter que les projections font état d'une augmentation de la sècheresse dans tout le pourtour méditerranéen. Il pourrait y avoir un impact sur la productivité et le rendement des sols, ainsi que sur les ressources en eau. Mais l'impact de ces changements dépendra des scénarios futurs, en l'occurrence de nos modes de vie», estime-t-elle. D'après le rapport, les coûts annuels de la dégradation des sols sont estimés à 1% du PIB en Algérie, contre 0,5% au Maroc et en Tunisie.
Les oasis ne sont pas en reste. Ainsi, les experts du GIEC préviennent que la diminution de la recharge des aquifères, ces terrains poreux permettant l'écoulement d'une nappe souterraine et le captage de l'eau, aura un impact sur l'approvisionnement en eau de l'oasis de Figuig et de la vallée du Drâa. Des études de modélisation ont d'ailleurs fait état d'une diminution à long terme de l'eau disponible et d'un risque accru de pénurie d'eau, notamment pour les oasis au Maroc. «Il y a effectivement des risques en termes de réduction des ressources en eau, y compris sur l'alimentation des nappes souterraines. Les régions oasiennes devraient subir des impacts aux effets complexes, jusque dans la péninsule arabique», précise Fatima Driouech.
Mettre en place des solutions adaptées aux cultures locales
Le GIEC cite également d'autres études prévoyant une forte diminution du froid hivernal, «ce qui laisse craindre que de nombreuses espèces actuellement bien établies ne seront plus viables dans les endroits où elles sont cultivées aujourd'hui». Cela implique que le climat local ne pourra plus être adapté pour les espèces qui dépendent des hivers froids pour rompre leur période de dormance. Sans actions d'adaptation adéquates, les conséquences pour de nombreux oasis traditionnels et autres plantations d'espèces similaires pourraient être très négatives, prévient le GIEC.
«Certaines plantes auraient des difficultés à survivre dans des climats différents. Parmi les solutions envisagées, on peut songer à développer des plantes plus résistantes à la chaleur. Le rapport a également souligné l'importance des connaissances des cultures locales en termes d'adaptation des communautés aux conditions climatiques. Il y a plusieurs solutions locales qui peuvent être mises en place, à condition de tenir compte de leur faisabilité, de leur efficacité et de leur efficience. Cela n'exclut pas pour autant l'innovation et le transfert de technologies», conclut Fatima Driouech.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.