L'état de santé des trois Sahraouis Moulay Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan, dont l'arrestation et les conditions de détention à la prison Dhaibiya à Tindouf, ont été largement relayées ces dernières semaines, se serait détérioré ses derniers jours. Selon des membres de leurs familles, cités par le média Futuro-Sahara, cette annonce intervient alors que les concernés mènent une grève de la faim depuis plusieurs jours pour protester contre leur détention arbitraire. Ils dénoncent aussi le fait de ne pas bénéficier d'un procès équitable, alors que les dirigeants du Front Polisario ne les ont pas encore présentés devant un juge. Les mêmes sources donnent notamment l'exemple de Moulay Abba Bouzeid, qui risque de perdre l'usage de l'un de ses reins selon un médecin de ladite prison, s'il ne suspend pas sa grève de la faim. «Les familles ont également condamné l'annulation de la visite du Comité sahraoui des droits de l'Homme, qui avait été annoncée la semaine dernière», dénonce le média, qui rappelle que les familles des trois sahraouis, membres de l'Initiative sahraouie pour le changement (ISC), tiennent pour responsable la direction du mouvement de Brahim Ghali. «Après 47 jours de détention illégale», le Polisario «continue de détenir les Sahraouis sans les traduire en justice», malgré les revendications de certaines organisations, comme Human Rights Watch, qui appellent à leur libération. Les familles ont déjà organisé un sit-in de protestation à Tindouf pour appeler à ce que justice soit rendue et exiger la fin du harcèlement, par la direction du Front, de leurs proches. Moulay Abba Bouzeid, Fadel Breika et Mahmoud Zeidan ont été enlevés de leurs maisons et détenus pour plusieurs jours, avant que leurs familles ne réussissent à les localiser.