Après sept années de suspension, le Conseil National des Droits de l'Homme relance la mise en œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation. Les 6 et 7 août, le CNDH organise des rencontres pour la remise de nouvelles décisions arbitrales «au profit de plusieurs groupes de victimes ou leurs ayants-droit pour indemnisation des violations graves des droits de l'Homme commises à leur encontre entre 1956 et 1999. Ces cas ont fait objet de traitement conformément aux normes et critères définis dans le rapport final de l'IER», indique les services d'Amina Bouayach dans un communiqué parvenu à notre site. A cet effet, il sera procédé à la remise des premières décisions arbitrales au profit de 624 bénéficiaires parmi les dossiers en instance. Le coût de l'opération est estimé à plus de 87 millions de dirhams, précise la même source. Sur la liste des bénéficiaires figurent, 39 bénéficiaires dont les dossiers étaient incomplets et qui ont présenté les documents manquants ; 80 parmi les victimes civiles enlevées par le Polisario ; 28 bénéficiaires parmi les ayants-droit de victimes dont le sort était inconnu et qui ont présenté les documents nécessaires en vue de la finalisation de leurs dossiers ; 367 appartenant au groupe des élèves de Ahermoumou (de l'ancienne académie militaire ayant été entrainé dans la tentative de coup d'Etat de 1971, ndlr) qui ont déposé leurs dossiers auprès de l'IER et 110 victimes ou ayants-droits ayant bénéficié de l'intégration sociale. Le CNDH tient à présenter «ses excuses les plus sincères aux victimes et aux ayants-droit pour le retard enregistré depuis 2012 dans la mise en œuvre des recommandations susmentionnées» et promet de «poursuivre ses actions pour tourner la page des violations graves des droits de l'Homme».