Deux mois après une trêve entre le ministère de l'Education nationale et les enseignants contractuels, ces derniers sont retournés dans la rue, samedi, pour protester contre les conditions de leur statut actuel. Ainsi, selon le journal Al Akhbar de ce lundi, les contractuels de la région de Marrakech-Safi, affiliés à la Coordination nationale, ont organisé une marche de protestation en solidarité avec leur collègue Houda Hajili dont le père Abdellah est décédé lors de la dispersion d'un sit-in de protestation à Rabat le 24 avril dernier. Ils ont aussi réitéré leur revendication essentielle : leur intégration dans la fonction publique au sein du ministère de l'Education nationale, tout comme leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la réalisation de leur cahier revendicatif. Selon le quotidien, les contestataires ont porté la responsabilité du blocage de ce dossier au ministre de l'Education nationale, Saïd Amzazi, en appelant à ce que «le département de tutelle et le gouvernement trouvent des solutions radicales pour tourner la page de la contractualisation». Ils ont aussi mis en garde contre la crise qui «pourrait secouer ce secteur au début de l'année scolaire 2019/2020 si on ne satisfait pas les revendications des contractuels». Pour eux, «l'entêtement du gouvernement et du département de tutelle à poursuivre le recrutement des contractuels ne fait qu'accentuer la précarité de la fonction publique». De son côté, la Fédération nationale de l'enseignement (FNE) a appelé à nouveau à la résolution immédiate de ce dossier et à la satisfaction de toutes les revendications des enseignants. La FNE a considéré que la marche de protestation de Marrakech, qui coïncide avec le quarantième jour du décès d'Abdallah Hajili, démontre que les enseignants contractuels s'attachent plus que jamais à leur revendication essentielle, conclut le journal.