Le ministère de l'Intérieur espagnol étudie la possibilité de changer le nom donné aux mineurs isolés migrants dans le pays. De «mineurs étrangers non accompagnés», il envisage d'opter pour «enfants et adolescents migrants non accompagnés», selon les déclarations données jeudi lors d'une conférence par le responsable de l'Unité centrale des expulsions et des rapatriements, Bernardo Alonso Matellán. Cité par Eupoa Press, le responsable explique que l'appellation «filles et garçons» est également envisagée dans un souci «d'égalité», estimant que «le terme ''mineurs'' est trop général». Plusieurs ONG, telles que la Fundación Raíces, ont à maintes reprises rejeté le terme «MNA», affirmant qu'il était discriminatoire et criminalisait ces enfants. Selon les informations fournies à Europa Press, l'Espagne prend en charge près de 12 301 enfants migrants, pour lesquels «le gouvernement a augmenté les fonds en 2018 jusqu'à 38 millions d'euros». A plusieurs reprises, le ministre de l'Intérieur par intérim, Fernando Grande-Marlaska, s'est prononcé en faveur de la réactivation d'un accord signé entre l'Espagne et le Maroc visant à renvoyer ces mineurs. Alors que cette mesure est décriée par les associations de défense des droits des enfants, les défenseurs de cet accord arguent qu'il est «respectueux de l'intérêt supérieur de l'enfant».