secrétaire d'Etat à l'égalité Femmes-hommes dénonce les actions des femmes défendant le port du burkini dans les piscines municipales françaises. En effet, elle y voit une tentative de créer «une nouvelle norme qui serait le fait de se couvrir lorsque nous sommes en présence d'hommes». Sa réaction intervient quelques jours après qu'une association a bravé, dimanche, l'interdiction de se baigner en burkini dans une piscine municipale à Grenoble. Alors que les initiatrices de l'action ont promis d'en mener une nouvelle, dimanche prochain, la responsable a fustigé, ce jeudi sur Europe 1, «une forme d'inversion des valeurs». «Il n'y a pas des millions de femmes qui revendiquent le fait de pouvoir se baigner en burkini, ce n'est pas vrai», a réagi la secrétaire d'Etat, en décrivant «le fait d'une petite minorité agissante qui promeut une forme d'islam politique et qui lutte contre le droit des femmes dans le but de créer une nouvelle norme». Pour elle, il s'agit même d'«un combat culturel à mener». «Il y a un règlement intérieur, et l'un des grands enjeux de notre époque, c'est le respect des règles (…) Ce qui nous permet entre différents êtres humains de vivre ensemble, c'est de respecter les règles communes», ajoute-t-elle. A la question d'interdire la prochaine manifestation de dimanche, Marlène Schiappa ne tranche cependant pas. Elle explique que «c'est aux autorités compétentes d'en discuter». «Est-ce qu'il y a une menace de trouble à l'ordre public ? Si oui, il faudra prendre ses responsabilités. Si non, interdire victimiserait encore davantage les personnes qui mènent cette opération. Donc je ne suis pas sûre que ce soit souhaitable», souligne-t-elle, citée par Europe 1. «C'est la responsabilité des élus de rappeler les valeurs de la république et de rappeler qu'on ne doit pas intimider les femmes qui elles se baignent en bikini ou en maillot de bain dans les piscines municipales», conclut la secrétaire d'Etat.