Le Maroc a lui aussi été plus ou moins impacté par la loi sur les sanctions contre les adversaires de l'Amérique (CAATSA) notamment pour le volet relatif à l'armement. Ainsi, selon le média espagnol spécialisé Defensa, le royaume s'intéressait jusqu'à récemment au système de défense antiaérien russe à longue portée S-400, le plus puissant du marché mondial des armes. Il présentait même un «grand intérêt pour le Maroc». Mais avec la promulgation, par les Etats-Unis, de la loi CAATSA, le Maroc revient aujourd'hui fortement sur le marché des armes américaines, poursuit le média. Citant ses sources, il rapporte que le Maroc mènerait des négociations approfondies avec les Etats-Unis en vue d'un éventuel accord sur l'achat du système de défense aérienne MIM-104 Patriot. «Les négociations du Maroc sur le système Patriot seraient encadrées par les effets de la guerre menée par les Etats-Unis contre la majorité des acheteurs du système S-400, tels que la Chine, qui a été sanctionnée, et la Turquie.» Defensa.com Le Maroc aurait déjà engagé des négociations en vue de l'acquisition de systèmes de défense antiaérienne à longue portée, comme il l'a fait avec la Chine pour le HQ-9B et la France pour le Samp-T. Defensa rappelle que les pays voisins du Maroc sont bien couverts par des systèmes de défense antiaérienne à longue portée. «En outre, l'Algérie a intégré ces dernières années le missile balistique tactique russe Iskander d'une portée de 300 km, ce que l'armée marocaine considère comme une menace à laquelle il faut réagir rapidement», note-t-il faisant allusion à la course à l'armement que se livrent les deux pays voisins. Le MIM-104 Patriot est un système de missile sol-air, utlisé notamment par les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, la Corée du Sud, les Emirats arabes unis, l'Espagne, la Grèce, Israël et le Qatar.