Le ministère de la Culture et de la communication (département de la communication) a dénoncé, dans un communiqué, le «mépris» de Reporters sans frontières (RSF) pour les critères d'objectivité et de transparence sur la liberté de la presse au Maroc, dans son dernier rapport. Il rejette notamment le fait que le pays soit classé dans la catégorie des «pays à risque» pour la presse, soulignant que l'organisation «ignore délibérément le climat de liberté, d'ouverture et de pluralité dont jouissent les journaux et les médias». Le communiqué conteste, par ailleurs, que RSF, «dans une nouvelle violation» des règles d'objectivité à l'égard du Maroc, fait état d'un recul de la liberté de la presse au cours de l'année 2018, à travers une «forte pression de la justice à l'encontre des journalistes» et le nombre de plaintes visant les journalistes professionnels et certains journalistes citoyens. Le ministère exprime ainsi son étonnement», déplorant aussi la terminologie dudit rapport, perçue comme «alarmiste». Il fait part aussi de sa «stupéfaction» et reproche à RSF «l'exploitation de faits ordinaires, nonobstant leur véracité, pour porter des jugements sur la liberté de la presse au Maroc, sans prêter la moindre considération aux réformes mises en oeuvre, chaque année, dans les domaines de la liberté de la presse et d'expression, de la démocratisation et de la modernisation du champs médiatique marocain». «L'étonnement atteint son comble lorsque les questions sur la migration sont utilisées pour juger la liberté de la presse au Maroc», relève la même source. Le ministère affirme que les correspondants des médias nationaux et internationaux ainsi que les envoyés spéciaux des supports étrangers «exercent leur métier, sur l'ensemble du territoire du royaume, en toute liberté et dans des conditions normales, conformément aux dispositions et normes juridiques qui régissent et encadrent le métier de journaliste».