Le quotidien français Les Echos a récemment retenu le Maroc parmi «5 destinations attractives, appréciées des Français» sur le plan fiscal. A priori, le Maroc n'a pas le profil du paradis fiscal idéal. En revanche, les avantages qu'il propose en font une destination attractive pour les retraités expatriés. Tant mieux d'ailleurs, vu que le futur gouvernement du PJD mise beaucoup dessus. Dans un article intitulé «Impôts : où s'installer à l'étranger pour payer moins ?» Les Echos, principal quotidien économique français, a retenu le Maroc parmi 5 destinations attractives, pour les Français désirant réduire leur note fiscale. Les autres pays de la liste, Suisse, Belgique, Luxembourg, Ile Maurice, se distinguent par les exonérations ou des abattements avantageux pratiqués sur les grosses fortunes. Le Maroc par contre, se distingue par autre chose. Philippe Pescayre analyse : «Au sens propre, le Maroc ne constitue pas une destination fiscale, mais ce pays intéresse essentiellement des retraités souhaitant profiter d'un niveau de vie nettement moins cher qu'en France, ce qui leur procure un pouvoir d'achat supplémentaire d'au moins 30%». En effet, le Code général des impôts de 2010, prévoit que les contribuables titulaires de pensions de retraite de source étrangère, bénéficient sous certaines conditions, «d'une réduction égale à 80 % du montant de l'impôt dû au titre de leur pension et correspondant aux sommes transférées à titre définitif en dirhams non convertibles». Les Echos résument «Dans la pratique, les ressortissants français ne transfèrent au Maroc que les sommes dont ils ont vraiment besoin pour vivre. Et font travailler le solde en France». En vivant leurs années de retraite au Maroc, les retraités français peuvent donc réaliser de grosses épargnes sans trop serrer la ceinture. La solution idoine à l'heure où la rigueur frappe à la porte de la France. Vers un renforcement de l'attractivité de la destination Maroc pour les retraités européens ? Si le Maroc devient donc une destination attractive pour les retraités français, il n'y a pas de raison que les autres retraités d'europe n'exploitent pas le filon. Ceci pourrait faire les affaires du PJD, vainqueur des législatives du 25 novembre dernier. Le parti d'Adbelillah Benkirane souhaite attirer 1 million de retraités expatriés. Lahcen Daoudi y voit un apport potentiellement important de devises. En effet, selon ses calculs, si on prend en compte une retraite de 2000 euros par mois domiciliée au Maroc, on obtiendrait au total, une entrée de devise annuelle de 24 milliards d'euros (environ 4% du PIB). De belles promesses donc, mais on peut s'interroger sur la faisabilité. Jusqu'à présent, la séduisante politique fiscale appliquée a réussi à attirer à peine quelques milliers de retraités expatriés.