L'Assemblée générale de l'ONU a examiné, mercredi à New York, la phase de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech sur la migration, document historique pour une coopération internationale renforcée sur la question migratoire adopté le 10 décembre dernier par consensus lors de la Conférence intergouvernementale des Nations-Unies sur la migration, tenue au Maroc. «Aujourd'hui, notre engagement porte désormais sur la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations», a déclaré la présidente de l'Assemblée générale, Maria Fernanda Espinosa, à l'ouverture d'un débat consacré aux migrations internationales et au développement. Elle a annoncé avoir nommé les représentants permanents du Bangladesh et de l'Espagne en tant que co-facilitateurs du processus visant à déterminer les modalités du «Forum d'examen des migrations internationales», qui sera chargé du suivi de la mise en œuvre du Pacte de Marrakech. Maria Fernanda Espinosa a insisté, à cet effet, qu'une participation «active et constructive» des Etats à ce processus est essentielle «afin que nous puissions mettre en place un mécanisme souple et efficace de suivi et d'apprentissage» de l'application de ce pacte mondial. Si plusieurs pays ont déjà commencé à faciliter l'échange de bonnes pratiques pour l'application du pacte, la présidente de l'Assemblée générale a toutefois exhorté les Etats à mettre à disposition de meilleures données et des informations rigoureuses, fondées sur des preuves reflétant la réalité des migrations. A rappeler que l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté par une écrasante majorité, le 19 décembre dernier, une résolution endossant le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, baptisé, en vertu de cette résolution, «le Pacte de Marrakech sur la migration».