La 7e édition de la TICAD, prévue en août prochain au Japon, et le premier sommet Russie-Afrique sont deux réunions capitales pour le Maroc en 2019. Le royaume réussira-t-il à les préparer dans de meilleures conditions ? Comme lors des précédentes années, 2019 apportera son lot de défis pour le Maroc, sur le plan diplomatique. Une fois de plus, la question du Sahara sera la priorité, notamment en vue de la préparation de deux grands rendez-vous d'une importance capitale, non seulement pour le royaume mais également ses adversaires en Afrique. Le premier sera la 7e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD), qui se tiendra du 28 au 30 août 2019 à Yokohama. La présence du Maroc à cet événement a été, d'ailleurs, évoquée à l'occasion des entretiens du lundi 24 décembre à Rabat entre le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, et son homologue japonais, Taro Kono. «Le ministre Kono a exprimé ses attentes quant à la participation positive du Maroc à la TICAD en août prochain», indique en effet un communiqué du ministère nippon des Affaires étrangères. Le défi du premier sommet Russie-Afrique Pour mémoire, le Maroc s'était retiré de la 6e réunion de la TICAD, organisée à Tokyo en octobre dernier. En cause, la présence d'une délégation du Polisario. Le pays hôte s'était montré incapable de la chasser malgré les promesses faites à Nasser Bourita lors d'une une entrevue, tenue en septembre, en marge de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Non loin du Japon, le royaume est appelé à relever un autre défi. A moins d'une surprise majeure, Moscou accueillera au dernier trimestre 2019 le premier sommet Russie-Afrique. Là aussi, la participation du Front posera problème pour le royaume et sera sans doute au cœur de tractations diplomatiques. Bien avant que le gouvernement Medvedev n'annonce la date exacte de la réunion, Alger a visiblement pris une longueur d'avance sur Rabat, grâce notamment au Commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité. L'Algérien Smaïl Chergui s'est rendu, début décembre, à Moscou pour justement préparer cette rencontre internationale. Une mission qui est normalement du ressort du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki. Ce déplacement de l'Algérien n'est pas sans rappeler sa rencontre officielle, la première d'un responsable de l'Union africaine, avec Horst Köhler à Bruxelles en janvier 2018. Reste à savoir si le Maroc réussira à convaincre ou non, dans les mois à venir, avec des arguments commerciaux, les Russes de ne pas convier le Polisario à ce sommet. Dans le cas contraire, le royaume optera-t-il pour la politique de la chaise vide comme c'était le cas lors de la 6e édition de la TICAD au Japon ?