La Banque mondiale a publié ce mercredi 31 octobre l'édition 2019 de son «Doing Business». Un rapport annuel qui évaluent les réglementations qui renforcent ou limitent l'activité des entreprises et où le Maroc est classé 60ème. Des efforts ont été menés depuis plusieurs années pour faciliter la création d'entreprise, ce qui permet au Maroc de récolter la 60e place sur les 190 pays évalués dans le classement «Doing Business», élaboré par la Banque mondiale. Le Maroc gagne neuf rangs par rapport à l'édition 2018. Il obtient un score de 71,02, sachant que 100 correspond à la meilleure performance, et se situe derrière la Bulgarie (71,24) et devant le Kenya (70,31). La Banque mondiale s'appuie sur dix indicateurs pour évaluer les possibilités et les limites au développement du tissu entrepreneurial. Ainsi, en matière de création d'entreprise, qui comprend la quantité de procédures administratives à effectuer, le délai et le coût de création, le Maroc se situe à la 34e place, avec un score de 92,99. En termes d'obtention d'un permis de construire, il se classe également parmi les meilleurs pays, à la 18e place avec un score de 79,94. Dans l'indicateur relatif au paiement de taxes et impôts, il recueille la 25e place (85,72). Au regard des efforts entrepris par les autorités marocaines pour la création d'entreprise, le rapport souligne que «les douanes marocaines ont mis en œuvre une série de réformes dans le domaine des ressources humaines et de la communication depuis les années 1990». «Parallèlement à l'introduction d'un système de déclaration en ligne et de mesures anti-corruption strictes, un système de formation amélioré pour le personnel des douanes et de nouveaux canaux de communication (notamment un intranet des douanes et un site web public) pour le personnel et le public ont considérablement amélioré l'efficacité du service des douanes», poursuit-il. Encore difficile d'obtenir un prêt En revanche, le Maroc recueille son plus mauvais classement dans l'obtention d'un prêt, indicateur qui lui vaut la 112e place avec un score de 45, et dans le règlement de l'insolvabilité, où il se classe 71e (52,84). Ce critère étudie les faiblesses de la loi existante régissant l'insolvabilité ainsi que les principaux goulots d'étranglement procédurales et administratives dans le processus d'insolvabilité. De plus, le Maroc est 62ème en termes de commerce transfrontalier (83,58) – répertoriant les délais et les coûts liés à la logistique des exportations et importations de marchandises – ; 68ème en matière d'exécution des contrats (60,93) et 64ème concernant la protection des investisseurs minoritaires, notamment contre les abus de biens sociaux des administrateurs ainsi que les droits des actionnaires (60). Le royaume récolte la 59e place dans le raccordement à l'électricité (81,34). Cet indicateur enregistre toutes les procédures, les délais et le coût nécessaires pour qu'un entrepôt nouvellement construit obtienne un raccordement permanent à l'électricité. Enfin, sur le front du transfert de propriété, qui concerne les étapes, les délais et les coûts impliqués dans cette opération, le Maroc est 68ème (67,86). Le Maroc arrive aussi à la première au niveau du Maghreb, devant la Tunisie (80e), la Mauritanie (148e), l'Algérie (157e) et la Libye (186e). Globalement, le «Doing Business 2019» est dominé par la Nouvelle-Zélande, qui arrive en tête du classement avec un score de 86,59, suivie de Singapour (85,24) et du Danemark (84,64). Hong Kong (84,22) et la Corée du Sud (84,14) arrivent respectivement à la quatrième et cinquième position. Les dernières places sont occupées par le Venezuela (188e/30,61), l'Erythrée (189e/23,07) et la Somalie (190e/20,04).