La Fondation Walk Free souligne les progrès du Maroc en matière de lutte contre l'esclavage contemporain. Le pays s'est notamment amélioré en classement, par rapport à l'édition précédente du rapport. Le Maroc progresse en matière de lutte contre l'esclavage contemporain. D'après le rapport de la Fondation Walk Free, une organisation qui lutte contre l'esclavage moderne et la traite des êtres humains, le royaume récolte la note «CCC», soit un score compris entre 30 et 39,9. Une amélioration par rapport à l'édition précédente de cet Indice mondial de l'esclavage. En 2016, la note CC, dont le score est compris entre 20 et 29,9, a été attribuée au Maroc. Les notes s'échelonnent de A à D, avec six intermédiaires : BBB, BB, B, CCC, CC et C. Le Maroc côtoie ainsi des pays comme la Jordanie, le Japon, le Liban, Singapour, la Gambie, le Rwanda, la Namibie ou encore l'Algérie. Il se classe également dans la catégorie «Medium risk», aux côtés du Mexique, du Pérou, de l'Inde et de l'Indonésie, entre autres. Les deux autres catégories concernent les pays considérés comme présentant un risque élevé à l'esclavage (High risk) et, au contraire, ceux qui sont perçus comme les plus protecteurs contre cette pratique (Low risk). Au total, 167 pays sont passés au crible par la fondation. Des problèmes relatifs à la gouvernance De plus, le Maroc a un taux de prévalence estimé à 2,4 personnes victimes d'esclavage sur 1 000. Quant au nombre de victimes, il est évalué à 85 000 personnes dans tout le pays. Il se situe derrière l'Algérie – où le taux de prévalence est estimé à 2,7 personnes victimes d'esclavage sur 1 000, et où le nombre de victimes culmine à 106 000 – et devant la Tunisie, qui présente un taux de prévalence estimé à 2,2, avec un nombre de victimes plafonnant à 25 000. La Fondation Walk Free définit par ailleurs l'esclavage moderne comme toute situation d'exploitation qu'une personne ne peut abandonner en raison de menaces, de violence, de coercition, d'abus de pouvoir ou de tromperie. Les lacunes recensées au royaume concernent particulièrement les problèmes relatifs à la gouvernance, où le pays récolte la note de 60,7, suivi d'un manque des besoins basiques (18,8), des inégalités (38,1) et de populations privées de leurs droits (35,7). L'Indice mondial de l'esclavage utilise la recherche de pointe pour estimer la prévalence de l'esclavage moderne pays par pays, dans plus de 160 Etats. Pour la première fois, cette quatrième édition est également basée sur des données commerciales sur les produits susceptibles d'être issus d'une organisation du travail apparentée à différentes formes d'esclavage moderne.