Constitution française vient de se voir ôter d'un terme, et pas des moindres. Les députés ont en effet voté pour la suppression du mot «race» de l'article 1er de la Constitution, mercredi 27 juin, lors de l'examen du projet de loi constitutionnelle en commission, indique Le Monde. Le mot «race» doit être retiré de l'article prévoyant que la République «assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion». La majorité La République en marche (LRM) et le MoDem, ainsi que des élus socialistes, communistes et UDI-Agir-Indépendants, ont soutenu plusieurs amendements. Ils doivent encore être adoptés en séance publique, le 10 juillet, lors de l'examen de ce projet de loi dans l'hémicycle. «Le terme de ''race'' a été introduit dans la Constitution en 1946, après le nazisme, pour indiquer que toute race était égale, pour mettre fin aux discriminations et rejeter les théories racistes. Toutefois, la persistance de sa mention est aujourd'hui mal comprise, à rebours de l'intention initiale», indiquent les députés LRM pour justifier leur volonté de supprimer ce mot de la Constitution. «Dire que la République assure l'égalité devant la loi sans distinction de races, ça signifierait qu'il y en a plusieurs.» La disparition du mot «pourrait donc être justifiée», a fait valoir le patron des députés LRM, Richard Ferrand, qui est rapporteur général du texte, la veille sur Europe 1. De son côté, la co-rapporteuse du texte, Yaël Braun-Pivet (LRM), a assuré que la suppression «n'affaiblirait pas l'arsenal juridique» dans la lutte contre le racisme, en réponse aux craintes exprimées par le député des Républicains Philippe Gosselin.