Après Centrale Danone, impactée par le mouvement de boycott, c'est au tour de la société Les Eaux Minérales d'Oulmès de publier un profit warning sur ses résultats semestriels. Selon un communiqué publié par L'Economiste, les ventes de la marque Sidi Ali auraient «fortement fléchi», entraînant la baisse du chiffre d'affaires de l'entreprise. «Les Eaux Minérales d'Oulmès fait l'objet, depuis le 20 avril dernier, d'une campagne de boycott de sa marque Sidi Ali. Campagne qui exprime plus généralement les difficultés rencontrées par les familles marocaines face à la cherté de la vie», souligne le communiqué de l'entreprise. Publiés quelques semaines avant le début de la campagne de boycott, les résultats du groupe Oulmès avaient affiché une croissance à deux chiffres pour l'année 2017. Depuis fin mai, le cour a en revanche connu une chute de l'ordre de 17%, selon l'entreprise, qui «prévoit ainsi une baisse de son chiffre d'affaires et de son résultat net au 20 juin 2018». «Pour atténuer les impacts de cette situation, la société a mis en place des actions de rationalisation et d'optimisation des charges, lui permettant d'une part de maintenir sa stratégie de développement et d'autre part de préserver l'emploi», et ce malgré une «baisse exercée par le ralentissement de ses lignes de production Sidi Ali», indique le communiqué. Centrale Danone, ciblée elle aussi par la campagne de boycott, a vu son chiffre d'affaires journalier baisser de 18 à 7 millions de dirhams. La filiale marocaine du groupe français Danone avait publié, le 5 juin dernier, un profit warning sur son résultat au premier semestre de l'année courante. Le boycott a également visé les stations-service Afriquia, mais la filiale de carburant du groupe Akwa n'a pas communiqué sur ses résultats de la même période.