L'affaire Bouachrine se complique. Le journaliste risque au minimum cinq ans de prison. Les charges requises contre lui sont pénales. Son dossier sera d'ailleurs examiné par la Cour d'appel de Casablanca et non pas le tribunal de première instance ; c'est dire la gravité des faits. Taoufik Bouachrine est en détention préventive jusqu'au début de son procès, prévu le 8 mars, a annoncé le procureur général du roi près la cour d'appel de Casablanca dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum est soupçonné d'avoir commis «des crimes relatifs à la traite d'êtres humains», «abus de pouvoir et d'autorité à des fins d'exploitation sexuelle» à travers, entre autres, la «menace contre deux individus à la fois». Bouachrine est également mis en cause pour «défloration avec violence, viol et tentative de viol sous le coup de la violence». Des actes réprimés par des articles du code pénal, ajoute la même source. Il est également reproché au journaliste les «crimes de harcèlement sexuel» et d'«incitation d'individus à la débauche dont une femme enceinte». Il est soupçonné d'avoir commis ces faits contre «huit victimes ayant été filmées. Le nombre avoisine 50 enregistrements sur des CD et des vidéos numériques», conclut le communiqué du procureur général près la cour d'appel de Casablanca. Compte tenu de ces nouveaux développements, la direction de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum et du site Alyaoum24 devra être confiée à une autre personne.