L'une des figures féminines du Hirak du Rif, Nawal Ben Aïssa, a été condamnée jeudi à dix mois de prison avec sursis ainsi qu'à une amende de 500 DH, pour sa participation aux manifestations d'Al Hoceïma. La militante a comparu devant le Tribunal de première instance de la ville. Rapportée par le site néerlandais NOS, l'information a été confirmée le jour même par Nawal Ben Aïssa, qui a indiqué sur Facebook avoir été poursuivie pour avoir participé aux contestations dans le Rif. Elle est surtout connue pour avoir pris la tête de la fronde après l'arrestation, en mai 2017, de Nasser Zefzafi. Par ailleurs, la militante a réitéré sa fierté d'être membre du Hirak et d'avoir fait partie des manifestants, tout en exprimant sa solidarité avec les détenus du mouvement et en renouvelant les appels à leur remise en liberté sans condition : «Ces jugements sommaires ne m'empêcheront pas de revendiquer mes droits élémentaires. Ils ont montré que le Maroc n'était pas un Etat d'institutions mais qu'il se sert de ses appareils pour brimer les voix libres.» Ce jugement a été prononcé alors que d'autres militants du Hirak viennent d'être inculpés à Al Hoceïma. Le 8 février, la Cour d'appel a condamné sept manifestants à des peines de prison allant de cinq à vingt ans. Le même jour, le Tribunal de première instance de la ville a condamné l'avocat Abdessadek El Bouchtaoui à 20 mois de prison ferme et au versement d'une amende de 500 DH. Article modifié le 19/02/2018 à 10h49