Après une semaine de fortes chutes de neige dans la région de Drâa-Tafilalet, la situation dans les villes et quelques villages se stabilise peu à peu. Cependant, nombre de zones rurales restent enclavées, malgré l'intervention des autorités. Dans un point d'information sur l'état des routes dans les zones enneigées, le ministère de l'Equipement et des transports a précédemment indiqué le rétablissement partiel ou total du trafic dans quelques régions. Parmi celles-ci, Drâa-Tafilalet a connu des dégâts considérables, contraignant les écoles à fermer et laissant même certaines populations en manque de denrées. Mais dans les provinces d'Ouarzazate et de Zagora, les choses reviennent à la norme. Mohamed Cherkaoui, président de l'association Si Cherqui pour la solidarité et le développement (commune de Zagora), confirme à Yabiladi que «de manière générale, les choses reviennent à la norme dans la province et surtout dans le village de Zaouiat Si Cherqui». L'associatif explique qu'en temps de fortes chutes de neige, les autorités sont intervenues dans les villages pour s'enquérir de la situation et fournir les aides nécessaires. «Elles ont grandement contribué à dégager les routes coupées», ajoute-t-il, soulignant que le temps qui se dégage peu à peu a également contribué à améliorer la situation. Zones rurales à Ouarzazate Désormais, les enfants de Zaouiat Si Cherqui ainsi que des communes rurales d'Ouarzazate ont repris l'école. Zoubir Bouhoute, président du Conseil provincial du tourisme d'Ouarzazate, explique à Yabiladi où en est la situation : «Il a neigé encore hier à Ouarzazate. Mais ce n'était pas aussi intense que la semaine dernière.» Bouhoute indique par ailleurs que «les autorités ont fait de leur mieux», mais qu'il était trop tôt pour annoncer que la situation est entièrement stable dans la région : «Parfois, il est encore difficile de prendre la route d'une commune à l'autre. Certains tronçons ont été temporairement fermés, comme Tizi n'Tichka ou encore la route reliant Marrakech à Ouerzazate.» Par ailleurs, le responsable indique que la route de Tizi n'Tichka a été fermée hier et déblayée plus tard, après l'intervention des autorités locales : «Entre Midelt et Tinghir, des nomades se sont égarés à cause de la neige. La gendarmerie royale est intervenue en hélicoptère pour leur fournir de la nourriture, en attendant que les routes soient dégagées.» Midelt peine à retrouver une vie normale Contrairement à Zagora et à certains village d'Ouarzazate, les établissements scolaires des communes rurales de Midelt sont encore fermés à cause du mauvais temps. Bien que l'intervention des pouvoirs publics ait contribué en grande partie à désenclaver certains villages et à dégager des routes, la province de Midelt, elle, continue à subir les conséquences des chutes de neige. Saïd Ahbar, coordinateur du réseau associatif du village de Boumia et membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), a confirmé à Yabiladi que «les écoles des zones rurales de la province sont toujours fermées». En effet, le militant constate l'intervention des autorités dans la région, mais il estime qu'elle reste encore en deçà du niveau d'urgence de la région : «Les autorités locales ont pris des initiatives, mais celles-ci ne répondent pas totalement aux besoins des habitants», a-t-il conclu.