Cet après-midi, Alfonso Dastis a abordé à deux reprises le dossier des prospections pétrolières accordées par le Maroc à la compagnie italienne ENI. D'abord en répondant aux questions des journalistes et ensuite à l'occasion de la réunion avec le président des Iles Canaries. Le ministre espagnol des Affaires étrangères aborde le très sensible sujet des prospections pétrolières autorisées par le Maroc dans ses eaux nationales, faisant face aux Iles Canaries. Dans des déclarations à la presse au terme d'une réunion avec son homologue émirati, Alfonso Dastis a affirmé que Rabat a donné des garanties à Madrid que toutes les opérations «seront menées à l'intérieur de ses eaux territoriales», indique l'agence Europa Press. Le chef de la diplomatie ibérique a souligné qu'il est «en contact permanent» avec les officiels marocains afin d'éviter que ne se produise des «malentendus et des surprises». Interrogé par les journalistes sur l'intention du gouvernement espagnol d'étendre sa plateforme continentale, Dastis a pris le soin d'éviter de répondre à la question. Indépendamment de ce sujet, tous les thèmes se rapportant aux relations maroco-espagnoles sont traités dans un esprit de «bon voisinage et dans l'intérêt commun», a-t-il assuré comme le rapporte l'agence EFE. Dastis a-t-il rassuré le président des Iles Canaries ? Par ailleurs, Dastis a soulevé, cet après-midi, les prospections pétrolières autorisées par Rabat avec le président des Iles Canaries, Fernando Clavijo. Ce dernier attendait ce rendez-vous avec impatience depuis de nombreuses semaines. Au terme de la réunion le chef du gouvernement autonome s'est montré plutôt convaincu par les explications du ministre. Il a dit avoir reçu un «message d'assurance» de la part du gouvernement Rajoy et la «certitude» que les opérations de forages s'effectueront dans les eaux territoriales du Maroc. Ses inquiétudes oubliées, Calavijo a déclaré à la presse que «tant que les prospections ne seront pas réalisées, on ne saura pas ce qu'il y a dedans. Nous n'allons pas mettre la charrue avant les bœufs». Et de reconnaitre que ce sera un long processus et que personne n'est en mesure d'avancer si elles se poursuivraient ou seraient concluantes, indique Europa Press. Enfin, le chef du gouvernement autonome a promis que sur ce dossier «il va y avoir beaucoup de transparence au sujet des autorisations et la profondeur» des forages.