Deux centres d'accueil pour des mineurs à Ceuta ont été touchés depuis jeudi dernier, par une crise sanitaire, qui a affecté près d'une centaine de leurs jeunes pensionnaires, dont des Marocains. L'origine du problème n'a pas été formellement identifiée, mais certaines sources évoquent la piste de l'infection bactérienne. Les services hospitaliers ont accueilli, depuis la nuit du jeudi 30 juin, une quarantaine de mineurs souffrant de diarrhées et de vomissements, symptômes d'une intoxication alimentaire. Elle s'est déclarée dans deux centres qui accueillent des mineurs migrants non accompagnés en situation irrégulière. Une centaine de mineurs au total auraient été affectés, rapporte le quotidien espagnol ABC sur son site. La grande majorité d'entre eux (83) était constituée de pensionnaires du centre d'accueil de «La Esperanza». Les autres, dont la nationalité n'a pas été précisée par les sources espagnoles, venaient du centre de «Punta Blanca». Le centre de «La Esperanza» abrite de jeunes Marocains qui essaient d'émigrer clandestinement dans la péninsule ibérique, via Ceuta. Ces jeunes «Haraga» (brûleurs de frontière) sont souvent récupérés par la police et confiés au centre, pour leur réinsertion. L'origine de l'intoxication discutée par les politiques D'après le gouvernement local de Ceuta (dirigé par le Parti populaire), l'origine de l'intoxication reste inconnue. Susana Román, conseillère à la Jeunesse, a déclaré ce lundi en conférence de presse que les pensionnaires qui ont été épargnés (à peine 10% de l'effectif des deux centres), avaient dîné en dehors des centres la veille. La source de l'intoxication remonterait donc vraisemblablement au dernier repas. Susana Román a ainsi annoncé que peu après que l'infection se soit déclarée, l'entreprise assurant la restauration dans les centres concernés a été suspendue. De leur côté, les responsables locaux du Parti Socialiste (PSOE, opposition) à Ceuta, ont assuré au portail Ceutaldia.com que l'intoxication était d'origine bactérienne. Plus précisément, elle aurait été provoquée par la salmonelle, une bactérie responsable de plus de la moitié des cas d'intoxication alimentaire diagnostiqués dans les hôpitaux espagnols. Même si aucune conclusion officielle n'a été avancée pour l'heure, les responsables socialistes ont observé que les symptômes présentés par les patients, correspondaient à ceux déclenchés par ladite bactérie. Des analyses approfondies devraient permettre de déterminer la souche et l'origine exacte de la bactérie, mais pour l'heure, les autorités locales assurent qu'aucun nouveau cas n'a été déclaré depuis samedi. Les derniers patients présentaient des «symptômes légers», rapporte la chaine nationale espagnole sur son site.