Une opération de police a conduit à l'arrestation de 90 personnes, la plupart d'origine marocaine, accusées d'avoir volé 15 000 panneaux solaires. Un commerce juteux pour lequel d'autres Marocains avaient déjà été arrêtés en 2014. Une opération menée par les carabiniers italiens a conduit au démantèlement d'un réseau de cambrioleurs de panneaux solaires et à 90 arrestations, en Italie et à l'étranger, indique plusieurs médias italiens. Sur 15 000 panneaux volés, 6 000 ont pu être récupérés pour une valeur totale de plus de 3 millions d'euros. Le tribunal de Livourne, en Toscane (nord ouest), a rendu une ordonnance de garde à vue à la demande du procureur local contre 51 personnes, toutes marocaines, accusées d'«association de malfaiteurs» et de «vol aggravé» de panneaux solaires. Les 51 interpellations ont été réalisées ce vendredi matin dans neuf régions : la Toscane, la Campanie, la Basilicate, les Pouilles, la Calabre, les Abruzzes, l'Emilie-Romagne, le Piémont et la Ligurie. Au cours de l'enquête, 40 personnes ont également été arrêtées, toutes de nationalité marocaine, dont 28 en Italie et 12 à l'étranger. Les investigations ont été menées en collaboration avec les forces de police françaises, espagnoles et marocaines, dans le cadre de l'organisation internationale Interpol. Les panneaux solaires avaient été volés à des entreprises privées de 15 provinces italiennes. Ils étaient destinés à être revendus au Maroc. Cette activité aurait généré plus de 8 millions d'euros à l'organisation. Des arrestations en France et en Espagne En avril déjà, la police de Crémone, dans le nord de l'Italie, avait exécuté un ordre de détention provisoire en prison à l'encontre de cinq Marocains accusés d'avoir volé et expédié des panneaux solaires vers le Maroc l'année dernière. Plus tôt, en février, le groupe avait volé au moins 1 000 panneaux photovoltaïques, d'une valeur totale estimée à plus d'un demi-million d'euro, sans compter les dommages causés aux installations. En août 2014, c'est en Espagne qu'un Marocain avait été arrêté, impliqué dans un réseau de trafic de panneaux solaires entre le Maroc et l'Espagne. Une fois l'enquête diligentée, les agents de police avaient mis la main sur près de 70 panneaux presque neufs, ainsi que des fils coupés. Plus tôt la même année, en avril, une quinzaine de ressortissants marocains, tous détenteurs de titres de séjour italiens, avaient comparu devant la justice française pour vol de panneaux solaires qu'ils comptaient receler au Maroc. Ils avaient été interpellés à Sète alors qu'ils étaient sur le point d'embarquer plus de 2 500 panneaux solaires en direction de Tanger. Au total, 2 641 panneaux solaires avaient été saisis.