La semaine dernière, Benkirane a écarté la perspective de prendre sa retraite. La jeunesse du PJD a compris le message. Désormais, elle est la première structure du parti à déclarer officiellement son appui aux ambitions du secrétaire général. Si Abdelilah Benkirane a visiblement perdu la majorité au sein du secrétariat général du PJD, il peut se consoler avec le soutien sans concession de la jeunesse du parti. A l'issue de sa réunion du dimanche 9 juillet, le bureau national de l'organisation présidée par le député Khalid Boukeriî a exhorté dans un communiqué l'ancien chef du gouvernement à «continuer d'assumer ses rôles nationaux au présent et à l'avenir». L'instance a fortement salué «les positions fermes du secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, face à toutes les volontés de l'autoritarisme», lit-on dans le texte. Par ailleurs, es jeunes saisissent l'occasion pour couvrir d'éloges leurs «héros». Ils se félicitent que Benkirane soit «resté fidèle aux principes du Parti de la Justice et du Développement. Des positions qui ne fléchissent pas sous l'influence des titres et des postes». Première bataille le 15 juillet Une manière pour la jeunesse du PJD de décocher des flèches en direction des amis de Saâdeddine El Othmani, accusés d'avoir outrepassé les orientations de Benkirane en acceptant la participation de l'USFP au gouvernement. Une exigence du président du RNI, Aziz Akhannouch, lors de la longue phase des négociations avec l'ex-chef de l'exécutif. La semaine dernière, le secrétaire général a officiellement écarté la perspective de prendre sa retraire. «Je n'abandonnerai pas», a-t-il martelé samedi 1er juillet lors d'une réunion interne avec les élus du parti. Un message destiné à mobiliser ses fidèles dans les différentes structures de la Lampe et au sein du Mouvement unicité et réforme. Le communiqué du bureau national de la jeunesse intervient alors que le PJD doit préparer son prochain congrès, prévu avant la fin de cette année. Accorder un 3e mandat à Benkirane sera tributaire de l'issue du rapport de force engagé depuis plus de trois mois entre ses partisans et ceux d'El Othmani au sein du Conseil national. Le parlement du parti doit en effet tenir une session extraordinaire le 15 juillet prochain. Une réunion cruciale qui risque de voir éclater les tensions entre les deux camps encore contenues jusqu'ici.