Le «Hardzazat Hardcore fest» débute les festivités, aujourd'hui, jeudi 30 mars. Pourtant les organisateurs se retrouvent sans local pour les concerts. «Les autorités bloquent l'accès au complexe social éducatif Mohammed V pour la solidarité», indique un communiqué de presse. Détails. Le festival «Hardzazat Hardcore fest» inaugure sa troisième édition à Ouarzazate aujourd'hui pour se terminer le 2 avril. Pourtant, les organisateurs de l'événement culturel se retrouvent sans lieu pour les concerts, indique un communiqué de presse du collectif Hardzazat. Les concerts étaient sensés avoir lieu au complexe social éducatif Mohammed V pour la solidarité, mais «les autorités bloquent l'accès» à l'endroit. «Des groupes de musique se sont déplacés de France et se retrouvent obligés de rester jusqu'à dimanche jusqu'à qu'on trouve comment organiser les concerts», indique Aimane Douraidi, fondateur de Hardzazate à Yabiladi. Le point positif est que l'université d'Ouarzazate continue d'apporter son soutien, mais le «déroulement de l'événement culturel change», ajoute le fondateur. «Aujourd'hui et demain les activités à la faculté sont maintenues, mais nous n'aurons pas les concerts», précise-t-il. «On cherche un lieu privé pour pouvoir faire tous les concerts lors des deux derniers jours du festival». Aimane Douraidi reste un peu pessimiste : «Malheureusement à Ouarzazate il n'existe pas beaucoup de lieux privés.» «Les autorités passent par des voies indirectes pour nous empêcher d'avoir les autorisations» Alors pourquoi ce revirement de situation dans l'organisation ? Selon Mohamed Hamdi, directeur du complexe social éducatif Mohammed V contacté par Yabiladi, une association locale les a informés à la dernière minute de sa décision de retirer son accord pour le déroulement de l'événement dans les locaux. Aimane Douraidi apporte un autre son de cloche : «Quand nous avons contacté l'association, les responsables nous ont dit que la mairie n'a pas aimé qu'ils nous donne l'autorisation.» «Les autorités passent par des voies indirectes pour empêcher d'avoir les autorisations», ajoute le fondateur du festival. Lorsque les organisateurs de Hardzazat avaient rencontré le président du conseil municipal, le responsable les avait accueilli avec mépris : «Il nous a insultés, puis nous a dit "changez le nom du festival tout d'abord et on discutera"», s'indigne-t-il. «Les autorités n'apprécient pas la liberté de ton dont disposent les artistes sur scène, les paroles qu'ils utilisent», conclut-il. Yabiladi a tenté de joindre la mairie à plusieurs reprises mais sans succès. Article modifié le 30/03/2017 à 15h56