De nouvelles révélations viennent épicer le scandale qui tient l'Italie en haleine depuis plusieurs mois. Un journal italien a ainsi récemment annoncé que deux individus auraient tenté de corrompre une employée de l'état civil de la ville de Fkih (centre du Maroc) d'où est originaire Ruby, la jeune fille au centre de la polémique. Tentative désespérée pour sortir le Cavaliere d'une sale affaire de mœurs, ou coup monté ? Une enquête a été ouverte ce lundi par le parquet de Rome. L'Italie n'a que son nom à la bouche depuis quelques mois. Karima Mahroug, alias Ruby Rubacuori est au cœur du scandale sexuel dans lequel est englué le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi. Il Cavaliere est en effet accusé d'avoir eu des relations sexuelles tarifées avec la jeune femme, alors qu'elle n'avait pas atteint ses 18 ans, âge de la majorité civile en Italie. Ruby serait née le 1er novembre 1992, et était donc agée de 17 ans au moment de ses présumés rapports avec le chef du gouvernement italien, selon TF1 News. Défense ingénieuse… La prostitution étant un délit en Italie du moment qu'elle implique des mineurs, il aurait fallu prouver que Ruby avait bien atteint sa majorité au moment où elle participait aux soirées privées de Berlusconi. Les avocats du Cavaliere avaient alors récemment annoncé détenir la preuve que Ruby avait effectivement plus de 18 ans au moment des faits reprochés. Selon eux, la jeune femme aurait été déclarée dans les registres de l'état civil marocain deux ans après sa naissance effective. Elle serait donc née en 1990, et était âgée de 19 ans quand elle participait aux fameuses soirées «bunga-bunga». Cet argument choc semble sérieusement remis en cause, depuis les révélations d'un autre quotidien italien, Il Fatto Quotidiano. La publication aurait révélé de jeudi que : «deux mystérieux Italiens ont offert le 7 février une importante somme d'argent à l'employée du registre des naissances de Fkih». Cette manœuvre devait donc logiquement apporter un support irréfutable à la dernière thèse des avocats de Berlusconi sur l'âge de Ruby. … ou théorie du complot ? Si les révélations choc d'Il Fatto Quotidiano étaient avérées, les avocats du Cavaliere n'auraient plus grand-chose à faire valoir. Berlusconi, qui doit comparaitre dès le 6 avril pour «abus de pouvoir et relations sexuelles avec une prostituée mineure», devrait également faire face aux charges de «tentative de corruption». Rien qui n'arrange son cas donc. De son côté, Berlusconi s'estime victime d'un coup monté. Pour Niccolo Ghedini, l'un de ses avocats, il s'agirait d'un «gros piège» tendu au chef du gouvernement italien. Il a ainsi décidé de déposer une plainte contre X auprès du parquet de Rome. Une enquête a été ouverte ce lundi pour cette affaire, par le bureau du procureur. Un épisode de plus à la saga du «Rubygate».