Après les F-16, le Royaume serait sur le point de déployer ses soldats pour combattre les Houthis. Un média yéménite affirme que l'approbation marocaine à la demande des Saoudiens est déjà parvenue à la coalition arabe. Un engagement qui devrait être consolidé par l'envoi d'une frégate. Le Maroc va déployer ses soldats au Yémen, précise un média local proche du camp du président Hadi Mansour. La source affirme que la direction des opérations de la coalition arabe a reçu, le jeudi 22 octobre, un message de l'Administration de défense nationale l'informant de sa décision d'envoyer des militaires prendre part à la guerre terrestre contre les rebelles houthis. Leur nombre exacte n'a pas encore été communiqué. L'annonce de l'envoi des soldats des FAR au Yémen intervient seulement quelques jours après les entretiens, à Fès le mardi 20 octobre, entre le chef de la diplomatie marocaine et son homologue des Emirats arabes unis, le cheikh Abdellah Ibn Zayed Al Nahyane. Cet engagement dans la guerre au Yémen était prévisible. Le Maroc ne pourrait en aucun cas laisser Ryad, Abou Dhabi et Manama ou même Doha, ses traditionnels alliés dans la région, combattre seuls les Houthis soutenus par les forces du président déchu, Ali Abdellah Saleh. D'autant qu'après plus de deux mois de combats terrestres, les troupes des monarchies du Golfe déployées sur place n'ont pas réussi à contraindre leurs «ennemis» à déposer les armes. Pire encore, des villages saoudiens frontaliers avec le Yémen sont régulièrement la cible de tirs. Une frégate de la marine en route vers le Yémen Un contexte qui exige l'envoi de soldats expérimentés sur le terrain. Le Maroc devra apporter ce précieux soutien qui manque aux autres composantes de la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. Ce qui est d'ailleurs également le cas du Soudan, un pays qui était en guerre pendant des décennies avec un mouvement séparatiste. Khartoum a déjà envoyé 300 de ses soldats au Yémen. La présence militaire du Maroc au Yémen est appelée à se renforcer avec l'arrivée dans les prochains jours de la frégate «Tarek Ibn Zyad» qui devrait participer à la sécurisation des frontières maritimes afin d'empêcher des navires iraniens d'apporter des armes aux chiites houthis.