De nouveau les informations sur une probable acquisition par le Maroc d'un sous-marin russe refont surface. Seulement entre les premières publications datant de juillet 2013 et 2015, le contexte régional a nettement évolué. L'Algérie pourrait recevoir en 2018 deux autres submersibles russes. Rabat a intérêt à rattraper son retard. A l'annonce d'une probable visite officielle du roi Mohammed VI à Moscou, les spéculations sur l'acquisition par le royaume d'un sous-marin conventionnel russe ont repris de plus belle. Des médias internationaux remettent au goût du jour une information relayée par Yabiladi dès le 5 juillet 2013. Le submersible que les industriels de l'armement russe souhaitent vendre au Maroc est de type Amur 1650, dit de quatrième génération. Il peut accueillir 35 membres de l'équipage et son coût unitaire se situerait à 330 millions de dollars, soit environ 2,9 milliards de dirhams. "Ce sous-marin peut rester en plongée pendant plus de 25 jours grâce à son système de propulsion anaérobie, soit de 5 à 10 jours de plus que les projets étrangers (Scorpène pour la France, U-214 pour l'Allemagne et S-80 pour l'Espagne)", lisait-on dans une dépêche de l'agence Ria Novosti, datant du 13 février de 2013, rebaptisée depuis Sputniknews. L'Algérie aura deux autres sous-marins russes en 2018 Depuis 2013, la situation a changé et le Maroc a intérêt à conclure l'opération. Le processus de modernisation de la marine royale passe nécessairement par l'achat de sous-marins modernes pour compléter la flotte de corvettes néerlandaises et la frégate multi-missions Mohammed VI construite en France. D'autant que le voisin de l'Est aura d'ici la fin 2018 deux nouveaux submersibles russes de type 636 Varchavianka (Kilo amélioré), pour un montant de 600 millions de dollars. Ce qui devrait porter le nombre de sa flotte sous-marine à six. Ses premières acquisitions remontent en effet au milieu des années 80 suivies de deux autres livrées en 2010, toujours par la Russie. L'AMUR 1650 pourrait offrir au royaume l'opportunité de combler son déficit en force sous-marine, et surtout de renforcer sa coopération militaire signée en février 2012. Rabat souhaite réhausser ses relations avec Moscou pour qu'elles atteignent le rang du Dialogue stratégique comme celui engagé depuis 2012 avec les Etats-Unis.