Le bureau central de l'AMDH dit «suivre avec une vive préoccupation les développements dangereux que connait le champ médiatique» marocain. Les camarades d'Ahmed El Hayej parlent de «restrictions et d'interdiction» visant à «réduire au silence des journalistes» par le recours à des procès. L'ONG cite le cas d'Ahmed Najim, patron du site goud.ma, condamné le 22 juin,à payer 500.000 dh de dédommagements au profit de Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi. Et une semaine plus tard, c'est au tour de Hamid Mahdaoui, directeur du site badil.info, d'écoper de quatre de mois de prison ferme dans un procès intenté contre lui par la Direction générale de la sûreté nationale. L'AMDH n'a pas oublié de se solidariser avec le journaliste Ali Lmrabet qui observe une grève de faim en Suisse pour réclamer son droit d'avoir un certificat de résidence. L'association appelle, par ailleurs, le gouvernement à accélérer l'adoption d'un nouveau code de presse qui soit totalement exempt des peines privatives de liberté et exhorte la justice de mettre un terme aux poursuites des journalistes par le code pénal. Ce communiqué de l'AMDH a été publié avant la condamnation du caricaturiste Khalid Gueddar à trois mois de prison ferme.