Le remaniement ministériel tant attendu serait imminent et devrait concerner plus d'un ministre. Le «couple» gouvernemental serait sur la liste des partants. Le PPS, une composante de la majorité, a fait savoir son hostilité à la polygamie. Des voix au sein même du PJD réclament également le départ de Choubani et Benkhaldoune du gouvernement. A en croire le ministre de l'Habitat, le remaniement ministériel tant attendu ne serait plus qu'une question de jours. Il devrait avoir lieu juste après le retour du roi Mohammed VI au Maroc, a précisé lundi Nabil Benabdellah lors d'un point de presse tenu au siège de la MAP. Le secrétaire général du PPS a évité d'aborder l'étendu du remaniement, à savoir si le gouvernement devait subir de grands changements ou seulement des retouches limitées ? Néanmoins, il s'est clairement opposé au projet de mariage de Habib Choubani et Soumia Benkhladoune, affirmant l'opposition de son parti à la polygamie. Benabdellah a également expliqué que le gouvernement n'avait pas besoin de ces «fiançailles». Visiblement, les deux amoureux n'ont plus la cote au sein de l'exécutif. Le «couple» serait sur la liste des partants La position du ministre est en phase avec celle de Abdelilah Benkirane. Le secrétaire général de la Lampe ne décolère pas contre Choubani et Benkhaldoune. Par ailleurs des voix au sein même du parti réclament la tête des deux tourtereaux. Dans des déclarations au quotidien Assabah, le président du groupe parlementaire du PJD, Abdellah Bouanou, et sur un ton diplomatique, n'écarte pas l'option du limogeage du ministre des Relations avec le parlement et de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique. Tous les deux sont accusés d'avoir porté un grave préjudice à l'image du PJD auprès de l'opinion publique et ce à quelques mois des élections communales du 4 septembre. L'échéance sera déterminante pour jauger de la popularité des islamistes, notamment dans les grandes villes où ils espèrent faire mieux qu'en 2009. Et ils ont de quoi espérer d'autant que le PAM après le départ de son fondateur, Fouad Ali El Himma, a perdu beaucoup de plumes. En attendant son probable départ, Choubani n'a plus la confiance de Benkirane. Le chef du gouvernement a retoqué, sans ménagement, ses projets de loi sur les pétitions populaires. Ce dossier a désormais été confié à une commission ministérielle sous la présidence de Benkirane en vue d'approfondir l'examen des deux textes. Choubani a ainsi été privé d'un trophée qui aurait pu marquer son passage au gouvernement.