Une grande mosquée devrait voir le jour dans la ville de Metz (Moselle) au nord-est de la France d'ici 5 ans. Cinq associations (trois turques, une algérienne, une marocaine) ont décidé de former une seule entité dans le but de construire une grande mosquée à Metz, a-t-on appris de médias régionaux. Ladite association a été présentée mercredi par la mairie de Metz. Quelques 27 000 musulmans vivent dans la communauté d'agglomération de Metz Métropole dont 12 000 pour le seul chef-lieu de la préfecture, selon L'Est républicain. La nouvelle association, «Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz» (UACM), travaillant sous l'égide de la municipalité, espère mettre à la disposition des musulmans messins, une grande mosquée, à l'image des villes de Marseille, de Saint-Etienne, de Villeneuve-d'Ascq, où des grandes mosquées sont en construction. Ce regroupement est un premier pas vers l'édification d'une mosquée, comme l'a reconnu Antoine Fonte, adjoint au maire, chargé de la culture et des cultes. «C'était un préalable capital. En France, l'islam n'est pas organisé de manière hiérarchique et institutionnelle comme la religion catholique, par exemple. Les musulmans se regroupent par communautés, en associations. Il nous fallait fédérer un maximum d'associations autour de ce projet. C'est ce que nous avons fait avec cette union», a-t-il dit, cité par Républicain Lorrain. Selon lui, la ville fera tout son possible pour que la mosquée soit construite, même un financement «dans le cadre légal». Toutefois, rien n'est encore prêt concrètement. Le lieu, la superficie nécessaire à la réalisation du projet, les coûts du terrain mais aussi de l'édifice sont encore inconnus. Une seule chose est sûre pour le moment, les prêches de l'imam se dérouleront en français. D'après Républicain Lorrain, Antoine Fonte a ajouté qu'«il appartient maintenant à l'UACM de définir le cahier des charges et de faire aboutir le projet. La municipalité sera là pour l'accompagner». Dans ce cadre, la mairie envisagerait même de mettre un terrain à disposition de l'UACM, par un bail emphytéotique par exemple, afin que le projet devienne réalité. Les élus municipaux qui soutiennent politiquement le projet et les musulmans messins, veulent tous que la grande mosquée de Metz soit bien visible dans la ville mais aussi qu'elle soit un signe d'intégration de leur religion dans la République. «Les autres religions dominantes possèdent des lieux visibles. C'est pourquoi, il est important de nous réunir pour créer la grande mosquée qui manque à Metz», a précisé à l'Est républicain, Djamila El Brahmi, la présidente de l'UACM. Cependant, tous sont d'accord que rien ne se presse dans la réalisation de ce projet. En guise de conclusion, Antoine Fonte a dit que ses services «attendent les propositions de l'union des associations», alors que la présidente a affirmé que «des lieux de culte existent déjà, pas question de nous précipiter. Nous n'avons aucune urgence».