Le Prix 2010 de «Bayt Achiîr» (Maison de poésie) du Maroc, dénommé prix «Argana» a été décerné à Tahar Benjelloun. Il a ainsi été récompensé pour son œuvre poétique, moins connue que ses romans. Tahar Benjelloun n'est plus à présenter. D'après un communiqué de la Maison de poésie, mardi, l'écrivain franco-marocain a été distingué pour «son talent dans l'écriture poétique et son souci à défendre les nobles causes de liberté, de dignité et de tolérance entre les civilisations». En outre, le natif de Fès a reçu ce prix pour son intérêt dans la promotion du dialogue dans le monde, mais aussi pour son importante contribution à l'enrichissement de la poésie marocaine, a-t-on précisé de même source. Tahar Benjelloun, qui a reçu le Prix Goncourt en 1987, pour son œuvre «La Nuit sacrée», est l'écrivain francophone le plus traduit dans le monde. Son livre «Le racisme expliqué à ma fille» (1997), a été traduit en 33 langues. Dans une interview accordée à Aujourd'hui Le Maroc en octobre 2008, Mourad Kadiri, membre du bureau exécutif de Bayt Achiîr, a expliqué que le Prix Argana est attribué «à des poètes d'envergure internationale, agissant pour affermir la parole poétique, dans ses horizons arabe et planétaire et dont les créations produisent à changement qualitatif sur les idées et la culture universelles». Au palmarès de cette distinction, Tahar Benjelloun a succédé à l'écrivain et poète irakien, Saâdi Youssef, sacré en 2009. Le prix 2008 a été attribué à titre posthume au grand poète palestinien, Mahmoud Darwish, alors que celui de 2007 avait été décerné au Marocain Said El Baz pour son recueil «Bruit des morts».