L'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation (FAO) a publié son rapport sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Depuis l'année 1990, la faim a fortement diminué sur la planète et 100 millions de personnes en ont été sauvées. Toutefois, certaines régions restent encore très affectées, mais l'Afrique du Nord est l'une des zones qui affichent le plus bas taux de prévalence de la sous-alimentation. La FAO (l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation) a publié mardi son nouveau rapport sur l'insécurité alimentaire dans le monde. Cette quatrième édition du rapport intitulé «The State of Food Insecurity in the World 2014», qui revient sur l'état de la sous-alimentation de 1990 à 2014, révèle que l'insécurité alimentaire a fortement diminué dans le monde. Aujourd'hui, 805 millions de personnes souffrent de la faim, soit 100 millions de moins qu'en 1990 et 209 millions de moins qu'il y a 20 ans. En dépit de ces progrès, certaines régions restent encore très vulnérables, notamment l'Afrique Subsaharienne et l'Asie. Malgré leurs efforts notés, elles affichent des taux de prévalence de la sous-alimentation très élevés. Aujourd'hui, 20.5% de la population africaine (226.7 millions de personnes) reste affectée par le phénomène, alors que l'Asie affiche un taux de prévalence de 12.7% (525.6 millions de personnes). Et l'Afrique du Nord ? En Afrique du Nord, l'insécurité alimentaire n'a concerné que 6.0% de la population (12.6 millions de personnes) sur la période 2012-2014. Un taux qui est toutefois en légère hausse par rapport aux années précédentes où il oscillait seulement autour de 5% (6 millions de personnes). La région affiche pourtant l'un des taux de prévalence de la sous-alimentation les plus faibles au monde. Elle reste seulement devancée par les pays développés (Europe, Amérique du Nord) qui n'ont enregistré que 5% de sous alimentés (14,6 millions) sur la même période. Au Maroc, seul un peu plus de 5% de la population reste affecté par le phénomène. Le royaume, tout comme l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, enregistre ainsi un taux comparable à ceux des régions développées. Il fait partie des pays qui vont atteindre en 2015 l'Objectif Millénaire pour le Développement (OMD1) qui consiste à réduire la faim dans le monde. Récemment, le Maroc a été même récompensé par la FAO pour ses résultats en matière de lutte contre la malnutrition. Préconisations de la FAO Dans son rapport, la FAO souligne que « la réduction de la faim exige une approche intégrée, qui comprendrait notamment des investissements publics et privés afin d'accroître la productivité agricole ». L'organisation demande aussi un meilleur accès aux intrants, aux terres, aux services, aux technologies ainsi qu'aux marchés. Ces mesures vont permettre de promouvoir le développement rural ainsi que la protection sociale pour les plus vulnérables. Elle appelle également à mettre en place des programmes de nutrition spécifiques, en particulier pour remédier aux carences en micronutriments chez les mères et les enfants de moins de cinq ans.