Fort de ses succès diplomatiques au Mali, le Maroc passe au niveau supérieur. Le royaume cherche à jouer un rôle dans la sécurisation de la région du Sahel. La participation aux manœuvres militaires de «Flintlock 2014», qui se déroulent au Niger, sous commandement américain, constitue d'ailleurs, un premier pas. Les Algériens y sont également présents. Le Maroc tient à renforcer sa présence au Sahel. Du 26 février jusqu'au 9 mars, des membres des Forces armées royales (FAR) participent à la 9ème édition des «Flintlock». Ce sont des exercices militaires, organisées au Niger par l'Africom, qui connaissent la participation d'environ un millier de soldats en provenance de vingt pays africains, européens et américains (Canada et Etats-Unis). De la diplomatie à l'action militaire Le royaume prend part à ces manœuvres en sa qualité de membre à part entière alors que durant les opérations qui se sont déroulés en 2013 dans le territoire mauritanien, il avait le titre de pays observateur. Une «promotion» qui atteste, si besoin est, du succès de la nouvelle politique du Maroc dans le Sahel. Une région est devenue hautement stratégique pour Rabat. La crise malienne a offert aux officiels marocains une réelle opportunité de revenir en Afrique. Depuis, ils n'ont cessé de gagner du terrain. Le «Flintlock 2014» leur permet donc de passer de la diplomatie et la logistique à l'action militaire. Marocains et Algériens côte à côte au Niger L'objectif principal de ces opérations demeure l'amélioration des capacités des militaires dans leur lutte contre les groupes terroristes et le crime organisé, bien établis dans toute la région sahélienne. Le «Flintlock» de cette année a permis aux militaires marocains de côtoyer leurs homologues algériens sur le même terrain de guerre mais sous commandement américain. Sachant que les deux pays sont en concurrence déclarée pour asseoir leurs influences au Sahel. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des militaires des deux Etats voisins participent à des exercices sous commandement américaine ou de l'Alliance atlantique (OTAN). A titre d'exemple, le Maroc et l'Algérie répondent toujours présents aux manœuvres navales «Phoenix express», organisées depuis huit ans par la marine US, dans les eaux de la Méditerranée.