Je me suis exprimé sur cette question il y a déjà un moment dans un petit papier affectueusement intitulé «La médaille et le chagrin» (Voir article sur Yabiladi). C'était une réaction spontanée à une réalité circonscrite et sur laquelle, nous étions nombreux à attendre et à espérer des actions et non plus des réactions médiatiques conjuratoires, compassionnelles mais sans lendemain. Les militants associatifs, nos concitoyens français et dont certains concernés directement par la situation de «ces frères d'armes» ou en souvenir des services rendus par «ces tabors et autres tirailleurs ou goumiers s'en sont émus également. Si j'y reviens encore, c'est en archiviste de faits sociaux non provoqués mais qui se sont imposés d'eux même à l'observation au prix d'une mobilité dont je doute fort que seul un besoin matériel serait le déclencheur. C'est surtout un besoin de reconnaissance et d'estime. Et incidemment, ces gens se sont invités nous suggérant involontairement l'écriture de nouvelles pages de l'histoire de ce pays ou tout au moins procéder au dépoussiérage de pages historiques qui n'ont été qu'insuffisamment écrite. C'est même salutaire de restituer à la mémoire collective la place qui revient légitimement à ces gens, souvent obscurcie par l'encombrement que les xénophobes et les racistes jettent sur l'immigration. Je fais le vœu que viendra le jour où tous les petits écoliers, les «Ben quelque chose» comme les autres, découvriront avec fierté leurs ancêtres non seulement dans les pages des indices et des indicateurs socio-économiques liées au passage des ouvriers du bâtiment et autres silicosés du charbon, mais comme libérateurs aussi de ce pays : la France. Visiter le site de l'auteur: http://www.gerontologie-migration.fr