Une étude consacrée à l'utilisation d'Internet, publiée hier par le cabinet de conseil McKinsey Global, a fait savoir que le Maroc sera l'un des leaders numériques en Afrique en 2025. Selon ce rapport, le royaume et l'Afrique du Sud deviendront les deux principales références du secteur sur le continent africain qui, pour les douze prochaines années, verra 300 milliards de dollars s'ajouter annuellement à son produit intérieur brut (PIB) grâce à internet. Détails. Le Maroc est-il sur la bonne voie afin de devenir le leader numérique en Afrique ? Tout porte à le croire. Le royaume devrait, sauf surprise, être la principale référence en matière d'utilisation d'internet sur le continent. C'est en tout cas ce que prévoit le rapport établi par le cabinet de conseil McKinsey Global, repris par Bdlive. D'après ledit rapport, «l'utilisation croissante de l'Internet en Afrique pourrait ajouter 300 milliards de dollars par an au produit intérieur brut (PIB) du continent d'ici 2025». Le royaume et l'Afrique du sud seront les deux exemples à suivre en matière de numérique. Déjà, ils affichent de bons chiffres dans ce domaine. D'après l'étude, les services Internet ont connu une croissance exponentielle en Afrique grâce à des investissements importants dans la création d'application, et le déploiement des réseaux 3G. Pour preuve, aujourd'hui, plusieurs millions d'Africains se connectent à l'Internet pour la première fois. Mieux, McKinsey a indiqué que le continent est maintenant dans une meilleure posture en termes de bande passante internationale. «Le Maroc a plus que doublé la sienne avec la mise en service du câble sous-marin Loukkos». A ce jour, indique le rapport, seulement 16% des 1 milliard d'habitants du continent sont connectés, mais ce chiffre est en augmentation rapide avec l'émergence des réseaux et les coûts des appareils compatibles avec Internet qui continuent de baisser. Le Maroc a le taux de pénétration d'Internet le plus élevé en Afrique Cette année, ils sont 720 millions d'Africains à disposer de téléphones cellulaires, alors qu'environ 167 millions de personnes utilisent déjà l'Internet et 52 millions sont sur Facebook. Selon le rapport, concernant l'accès à Internet, le Maroc a le taux de pénétration plus élevé en Afrique. Le royaume a d'ailleurs de quoi envisager de meilleurs lendemains pour Internet. Il a récemment mis en place un plan sur 10 ans visant à permettre l'accès universel au haut débit. En outre, porté par l'externalisation des processus métiers, (Business Process Outsourcing - BPO), le Maroc dispose avec l'Afrique du Sud d'une balance commerciale positive liées à Internet. Pour le cabinet McKinsey, le BPO réalise actuellement plus de 1,5 milliard de dollars de recettes, et représente 54 000 emplois directs en Afrique du Sud. Le royaume se trouve pratiquement au même niveau que les Sud-Africains. Mieux contribuer au PIB grâce à Internet Toujours à en croire l'étude, le Ghana, le Kenya, le Nigeria et le Sénégal sont parmi les pays qui ont plus de potentiel pour construire leurs propres secteurs sur l'externalisation des processus métier. Aussi, comme l'indique le rapport, l'IGDP de l'Afrique, qui mesure la contribution de l'Internet au PIB global, reste faible. Il se situe à 1,1%, soit un peu plus de la moitié taux enregistrés dans les autres économies émergentes. Le Maroc est, dans ce cas précis, à la traine comparé à des pays présentant des économies beaucoup plus faibles comme le Sénégal et le Kenya. Pour preuve, il affiche un taux d'IGDP de 2,3% contre 3,3% pour le Sénégal et 2,9% pour le Kenya même s'il dépasse la moyenne africaine. Aussi, récemment un rapport de Freedom House avait suggéré au royaume de mieux assurer la libéralisation d'Internet. Enfin, selon l'étude, le plus grand impact de l'Internet en Afrique devrait être concentré sur six secteurs : les services financiers, l'éducation, la santé, le commerce de détail, l'agriculture et le gouvernement. Les gains de productivité liés à la technologie dans ces secteurs pourraient passer de 148 à 318 milliards de dollars en 2025.