Une semaine après l'arrestation de Daniel Galvan dans un hôtel de Murcie, l'avocat du pédophile indique que son client souffre de «problèmes mentaux» et réclame, en conséquence, de lui accorder des «circonstances atténuantes». Daniel Galvan est toujours détenu dans la prison Soto Del Real de Madrid. Me Manuel Maza, a présenté le vendredi dernier, dans le délai légal de trois jours, une demande de liberté provisoire «immédiate» de son clien, sur laquelle, le juge d'instruction chargé de l'enquête devrait statuer dans les prochains jours. La nouveauté dans cette affaire, ce sont «les problèmes mentaux» du pédophile, évoqués par l'avocat dans des déclarations à l'agence Europa Press. Galvan aurait fourni des documents, en ce sens, à Me Maza. Ce dernier compte, à son tour, les transmettre à la justice. L'avocat persiste et signe que «le problème mental de mon client est plus prononcée», du coup il demande de prendre en considération cette donne en tant que «circonstance atténuante». La manœuvre de Manuel Maza vise essentiellement à réduire la condamnation de Galvan à 30 ans de prison. Le pédophile nie tout en bloc Pour sa défense en Espagne, le violeur de onze enfants marocains a complètement changé de tactique. Le ton arrogant qu'il avait adopté lors de son procès à Kénitra, preuve en est ses propos : «au Maroc tout peut s'acheter avec de l'argent », n'a plus droit de cité. Daniel Galvan nie toutes les accusations à son encontre. Même les DVD contenant des photos de lui et de quelques mineurs, ne sont pas «obscènes», rapporte l'avocat. Mieux encore «ils n'ont aucun lien avec les délits à l'origine de sa condamnation», a-t-il ajouté. Le pédophile ne se contente pas de nier les crimes qu'il a commis au Maroc mais également le viol de la fille de son voisin d'appartement à Torrevieja (Alicante). Le père de la mineure a déposé, la semaine dernière, une plainte contre Galvan. «La grâce royale ne peut être annulée» Visiblement, Me Manuel Maza a plusieurs cordes à son arc. Outre «les problèmes mentaux» qu'aurait son client, il a une autre carte en main : «la grâce ne peut être annulée. La condamnation s'est déjà éteinte, conformément aux principes du droit», précise-t-il. L'avocat estime que nous sommes en face d'un vide juridique que «l'Audience Nationale est appelée à combler». Une manière pour lui de renvoyer la balle dans le camp de la justice espagnole et de gagner davantage de temps. Un temps nécessaire pour que toute l'affaire s'éclipse des radars de l'actualité au Maroc comme en Espagne. Par ailleurs, Me Maza s'oppose à ce que son client accomplirait la peine de 30 ans dans une prison en Espagne. Pour lui, Daniel Galvan a été déjà été gracié. En 2005, la sécurité sociale espagnole a déclaré Daniel Galvan invalide La défense de Daniel Galvan a présenté des preuves soutenant la thèse des « troubles mentaux » du pédophile. Selon un rapport datant de 2009 élaboré par le service de santé de Murcie, l'Espagnol d'origine irakienne souffre de « bouleversement affectif récurrent. Bouleversement de personnalité paranoïde. Modifications cognitives modérées ». Le même document cité par le site d'actualité laopiniondemurcia.es souligne que Galvan a été traité, entre 2001 et 2007, dans le centre de santé infantile de Murcie. C'est sur la base de ce diagnostic que la sécurité sociale en Espagne l'a déclarée, en 2005, « invalide ». L'avocat du pédophile assure que son client est « déprimé ». Et se dit surpris que la justice marocaine n'ait pas pris en considération l'état de santé de Daniel Galvan lors de sa condamnation à 30 ans de prison.