Les compagnies pétrolières semblent se bousculer pour lancer des activités d'exploration au Maroc. Elles sont déjà nombreuses sur le terrain, mais plusieurs autres arrivent, étant toutes aussi optimistes. La question est de savoir si ce sont de simples effets d'annonce ou si le potentiel marocain en la matière va se confirmer. Le Maroc ne cesse d'intéresser les explorateurs pétroliers étrangers. Dans les deux prochaines années, plusieurs opérateurs, de grandes comme de petites structures, comptent se lancer à la quête de l'or noir, rapporte le site d'informations australien Herald Sun. Déjà, dès l'année prochaine, 10 puits au moins seront forés. Quelques grands groupes seraient prêts, notamment le français Total, le portugais Galp Energia, pour ne citer que ceux-là. L'écossais Cairn Energy a, pour sa part, officiellement annoncé, en mai dernier, sa venue pour la période 2013-2014. Sans parler de la société anglaise Gulfsands Petroleum qui vient d'annoncer le démarrage, en septembre prochain, de ses activités de forage de près de neuf puits dans le bassin du Gharb. «Je ne connais pas un endroit au monde qui ait un tel niveau d'activité de forage, en plus avec différents opérateurs», a déclaré la présidente exécutive de Tangiers Petroleum. Laquelle a, dans le passé travaillé, pour la compagnie australienne Woodside et l'américaine Apache. Fruit des annonces multipliées par les compagnies étrangères L'engouement de ces groupes pétroliers pourrait clairement s'expliquer par les différentes annonces «inédites» multipliées ces dernières années sur le potentiel pétrolier du royaume chérifien. L'australien Pura Vida Energy avait fait fort en estimant en 2012, les réserves de pétroles à 7 milliards de barils dans une zone offshore près d'El Jadida. Depuis, de nombreuses compagnies ne manquent pas de «confirmer» le fort potentiel du royaume en la matière. A la fin du premier semestre 2012, les compagnies pétrolières déjà présentes sur le terrain se comptaient au nombre de 29. Un chiffre qui pourrait grimper si les autres groupes pétroliers intéressés concrétisent leurs ambitions. Ces mêmes annonces ont poussé le gouvernement marocain à allouer une lourde enveloppe de 3 milliards de dirhams aux investissements en exploration pétrolière en 2013. Fouad Diouri, alors ministre de l'Energie, disait vouloir saisir le «potentiel que nous n'avons pas encore découvert à ce jour». Actuellement au second semestre de l'année, on ne sait encore ce qu'il est advenu de ce dossier.