Depuis septembre 2023, le Maroc est confronté à une épidémie de rougeole sans précédent, avec près de 25 000 cas suspects, dont 6 300 confirmés, et 120 décès. Cette situation a des répercussions en France, où une augmentation notable des cas importés de rougeole en provenance du Maroc a été observée. Depuis le 1er janvier 2025, 13 cas de rougeole importés ou liés à une importation après un séjour au Maroc ont été signalés dans plusieurs régions françaises, portant le total à 39 cas entre 2024 et 2025. Parmi ces cas, 12 concernent des enfants de moins de 5 ans et 20 des jeunes adultes. La majorité des personnes touchées n'étaient pas vaccinées (23 cas) ou ignoraient leur statut vaccinal (9 cas). De plus, 26 des 39 cas ont nécessité une hospitalisation, dont 11 rien qu'en janvier 2025. Santé publique France souligne l'importance de vérifier son statut vaccinal avant tout voyage, notamment vers des zones à forte endémicité comme le Maroc. Le vaccin contre la rougeole est efficace à plus de 95 % après deux doses. Pour les nourrissons, une vaccination peut être administrée dès l'âge de 6 mois en cas de voyage, avec un schéma vaccinal à compléter ultérieurement. Les personnes nées avant 1980 et non protégées contre la rougeole devraient recevoir une dose de vaccin ROR avant le départ. Maroc : Avec le retour de vacances, les mesures contre la rougeole sont insuffisantes Les professionnels de santé sont appelés à la vigilance lors de la prise en charge de patients présentant des symptômes évocateurs de la rougeole et revenant d'un séjour au Maroc ou d'autres zones où la maladie circule. Etant donné la forte contagiosité du virus, des mesures d'isolement et des précautions supplémentaires sont nécessaires pour limiter la transmission en milieu de soins. La vaccination est également recommandée pour tous les professionnels de santé non immunisés ou dont le statut vaccinal est incertain, y compris ceux nés avant 1980. La rougeole est une maladie virale hautement contagieuse, transmissible par voie aérienne ou par contact direct. Les complications les plus sévères concernent les nourrissons et les jeunes adultes, pouvant entraîner des pneumopathies ou des encéphalites aiguës. Il n'existe pas de traitement spécifique, et la prévention repose principalement sur la vaccination.