La visite de l'ambassadeur français, Christophe Lecourtier, à Laayoune et Dakhla préoccupe la direction du Polisario. Elle redoute que ce déplacement n'encourage d'autres capitales internationales à emboîter le pas à Paris. «La France assume ce qui peut résulter de ses positions récentes, pleinement alignées sur la politique d'occupation menée par le Maroc», indique le bureau permanent du secrétariat général du Front dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion consacrée à l'examen des derniers développements au Sahara occidental. Pour rappel, le Polisario a déjà condamné la reconnaissance par le président Emmanuel Macron de la marocanité du Sahara. Une décision actée le 30 juillet dans une lettre adressée au roi Mohammed VI et réaffirmée ensuite, le 29 octobre, lors de son discours au Parlement marocain. L'ambassadeur français a conduit une délégation diplomatique et économique à Laayoune et Dakhla, du 11 au 13 novembre. «Notre volonté est de mettre en œuvre le plus rapidement possible les projets qui commencent à naître (...) Nous sommes aujourd'hui en capacité de commencer à imaginer des projets en réponse aux différentes opportunités qui se présentent, en particulier dans le domaine économique dans les provinces du sud», a affirmé Lecourtier dans des déclarations à la presse.