L'Algérie a condamné, dimanche 17 mars, le projet d'expropriation de certains de ses biens immobiliers à Rabat. Alger promet de «répondre à ces provocations par tous les moyens qu'il jugera appropriés», menace le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué. «Le Royaume du Maroc s'est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l'égard de l'Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l'ambassade de l'Etat algérien au Maroc», indique la même source. L'Algérie considère qu'«il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l'égard des représentations diplomatiques d'Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale». Et de préciser que «le projet marocain qui s'inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées, déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances». Le département Attaf a conclu son texte en exprimant la détermination des autorités algériennes de «recourir à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations unies pour assurer le respect de ses intérêts». Le gouvernement marocain a justifié l'expropriation de biens immobiliers, situés à Rabat, appartenant à l'Algérie par «l'utilité publique qui nécessite l'extension de bâtiments administratifs au profit du ministère des Affaires étrangères», conformément à la loi n° 81-7 du 16 avril 1982. La loi marocaine donne aux représentants de l'Algérie deux mois pour présenter leurs remarques ou un recours devant les tribunaux du royaume.