L'ex-journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, s'est vue retirer le prix Simone Veil qui lui a été décerné en 2019, suite à un retweet faisant le parallèle entre la Shoah et l'actuelle offensive d'Israël contre la bande de Gaza. Interpellée par Aurélien Veil, le petit-fils de l'autrice féministe, ancienne ministre de la Santé et rescapée de la déportation anti-juive, la présidente de la région Île-de-France qui propose les candidats à cette distinction a confirmé ce retrait. Dans une publication sur ses réseaux sociaux, Valérie Pécresse a également indiqué que cette décision avait été prise en concertation avec les proches de Simone Veil. «Ses récentes déclarations quant aux tragiques événements survenus en Israël (…) sont outrancières et choquantes. Elles ont terriblement meurtri nos compatriotes qui ont vécu la barbarie de la Shoah», a écrit l'élue régionale, concernant la prise de position de Zineb El Rhazoui. Pourquoi j'ai decidé, en accord avec les ayant droits de Simone Veil, de retirer, au nom de la Région @iledefrance, le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui. ⤵️ pic.twitter.com/rv78OpeyfX — Valérie Pécresse (@vpecresse) December 10, 2023 Dans la publication incriminée, la journaliste a écrit que «les sionistes ont perfectionné la science du génocide» après avoir «amélioré le modèle nazi». «Le but est l'extermination des Palestiniens juste comme les nazis projetaient d'exterminer les juifs», indique le message. Pour Aurélien Veil, ce contenu est incompatible avec l'engagement mené par son aïeule durant sa vie. «Parmi les combats de ma grand-mère figurent la transmission de la mémoire de la Shoah et le refus de la banalisation du génocide commis par les nazis», a-t-il écrit. Zineb El Rhazoui a réagi publiquement à ce message, en appelant son auteur, «au nom de l'universalisme et des valeurs prônées par Simone Veil, à condamner tous les propos haineux, racistes et déshumanisants» dont elle dit faire l'objet depuis qu'elle dénonce «les exactions et crimes inacceptables commis par l'armée israélienne sur les civils palestiniens». «La condamnation des crimes commis par le Hamas et autres factions armées palestiniennes sur les civils israéliens le 7 octobre ne doit souffrir aucune relativisation. Chaque civil qui tombe sous le feu d'une organisation armée, milice ou armée régulière, est à dénoncer», a-t-elle ajouté.