Les précisions de Taïeb Baccouche sur l'ouverture d'une mission permanente de l'Union du Maghreb Arabe auprès de l'Union africaine, ne passent pas en Algérie. En témoigne l'article publié par Echorouk, très proche du pouvoir, intitulé «Des vérités cachées par Baccouche». Son auteur estime que «le communiqué de Rabat, sous forme de procès intenté contre l'Algérie, est truffé de faussetés juridiques». Le texte indique que le mandat du Tunisien a expiré le 22 juin 2022. «Baccouche est, depuis, considéré juridiquement et administrativement comme un usurpateur de la qualité de Secrétaire général, et par conséquent il ne peut pas nommer un autre ambassadeur», indique la même source. L'article a nié le lancement de «consultations» au sujet de l'ouverture d'une représentation permanente de l'UMA auprès de l'UA. Une version déjà défendue par le ministère algérien des Affaires étrangères dans son communiqué du 16 avril, mais rejetée par Taïeb Baccouche. «Les négociations sur ce sujet avec le président de la Commission de l'UA, le Tchadien Mahamat Moussa Faki, ont commencé en janvier 2018. Les cinq pays (de l'UMA) en ont été informés par correspondances officielles. Néanmoins, la pandémie du Covid-19 a empêché la mise en œuvre de l'accord», a-t-il précisé dans sa réponse. L'article en question n'a pas contesté la vérité sur le refus de l'Algérie d'honorer ses cotisations annuelles dans le budget de l'UMA. En revanche, son auteur a souligné que le voisin de l'Est assume seul le financement du Parlement maghrébin, basé à Alger. Une instance que son secrétaire général, l'Algérien Said Mokadem a transformé en une tribune pour défendre le Polisario et condamner la politique étrangères du Maroc.